Maya a vécu toutes sortes de violence. Allant de la violence psychologique à la violence physique et sexuelle. Un père violent, une mère affectueuse, mais manipulatrice: femme-enfant vivant constamment dans le rôle de la victime et qui fait la politique de l’autruche, parce que la maltraitance ça existe ailleurs, mais pas chez elle. Abusée par un beau-père pervers (voyeur, exhibitionniste, abuseur incestueux) et violée à maintes reprises par ses cousins et les copains de son premier amour, sa destruction ne s’est pas fait seulement de l’intérieur mais aussi de l’extérieur. De la boulimie à l’anorexie, elle est passée par l’auto-mutilation qui est le miroir d’une souffrance intérieure bien réelle et une incapacité à exprimer verbalement et intégrer celles-ci. Maya est née dans une famille athée, mais lors de son parcours, elle a découvert la spiritualité chrétienne qui l’aide à transfigurer ses blessures. Malgré le fait qu’elle croit en la force de la prière et au pardon., ce qu’elle s’évertue de faire… elle souffre encore…
Chère Maya, j’aimerais t’exprimer toute mon admiration pour le chemin parcouru… et toute la compassion que j’ai pour toi et toutes les souffrances qui t’habitent encore… Bien que je crois à la force de la prière et au pardon, pour guérir en profondeur , le pardon fait son accomplissement réel à travers certaines étapes nécessaires à franchir, celles d’accéder consciemment à ces profondes blessures reliées à ce passé d’abus. Pour transcender ces blessures, nous devons les traverser dans la conscience… Bien sûr, étape par étape, selon nos capacités… Nous devons y aller à notre propre rythme. Pour parcourir ce Chemin de Vie et d’Espérance, nous avons besoin d’aide professionnelle. Car trop difficile à accomplir seul… Je te souhaite d’approfondir ton cheminement pour qu’un jour tu sois finalement libérée de l’emprise de ce passé d’abus. Ainsi d’autres portes s’ouvriront pour toi et tes potentialités. En Communion Spirituelle de Coeur. BlancheXX
Inceste avec mes cousins
Mes cousins m’ont violé pendant des années, au moins jusqu’à mes 13 ans.
Ils étaient au moins 3, deux qui avaient 6 ans de plus que moi, et un autre qui avait 4 ans de plus que moi. On me demandait de les masturber. Ils enlevaient leur braguette , ils me demandaient de leur faire des fellations, et les caresser. J’ai encore le goût de la pisse dans la bouche. Une fois, ils m’ont pris ma tête, et m’ont forcé à enfoncer leur pénis très loin dans ma gorge. J’ai vomi sur ma robe violette. C’est cette robe qui me permet de dater au moins certains abus, vers mes 9/10 ans. Je les entends encore jouir, les entendre dire de leur faire mal, de les mordre.
Et le plus grand, me prenait à part dans sa chambre. Il m’embrassait, me demandait la même chose, c’est à dire, de lui caresser le sexe, et de le sucer.
Mais l’une des choses dont je me souviens, c’est que je devais me déculotter, je m’allongeais sur le lit, et il me prenait par derrière. Ses mots pour me rassurer de ma peur de tomber enceinte (déjà j’étais pas encore réglé mais en plus, on fait pas de bébé par derrière), était de me dire qu’il allait se retirer avant.
Je devais l’attendre, allongée sur le lit, pendant qu’il regardait s’il y avait quelqu’un dans le couloir.
Je devais aussi me cacher dans son armoire. Je devais rester enfermée le temps qu’il voit qu’il n’y avait personne dans le couloir.
Souvent on faisait des parties de cache-cache dans le noir. C’était sûrement pour eux des préliminaires. Le cousin qui me prenait à part, me disait de me cacher dans l’armoire ou sous son lit. Ses méfaits, il les faisait en échange de bonbons et d’images.
A 13 ans, lorsque j’eus mes règles, il vint dans ma propre chambre, sortit son sexe et voulait que je continue à faire ce que j’avais toujours fait. Quand j’ai refusé, il se mit en colère, je me réfugie contre le mur. Puis il me laissa.
Un peu plus tard, mon cousin, le petit frère de celui qui me prenait à part, et qui me semble-t-il ne m’a jamais rien fait, mais était sûrement témoin, et moi jouions à cache-cache dans le noir. Un désir est monté en chacun de nous deux. Il m’observa en train de mettre le collant que ma tante m’avait donné parce que le mien avait filé. Et pendant que ma soeur nous cherchait, on s’est embrassé, désiré. Mais ce fut un choc quand mon cousin me demanda de lui faire comme j’avais fait avec les grands. Je refusais.
A 16 ans aussi, j’ai parlé de mes cousins suite à un débat sur le sida. J’ai eu peur et j’ai parlé.
Un soir, je vais voir ma soeur. J’ai peur que mes grands cousins aient faits des choses sur elle. Je lui dis « est ce que les cousins t’ont fait quelque chose » et elle me répond « je me rappelle que j’étais dans la chambre à F., et que P. (un grand cousin) a sorti son zizi, a voulu que je le caresse et que je le mette dans ma bouche . je crois qu’ils m’ont fait d’autres choses mais je ne m’en rappelle plus.»
Le soir où mes parents ont été convoqués par l’Assistante Sociale, j’ai eu droit à un interrogatoire de la part des parents de mes chers cousins. Elles m’ont écrabouillé. , m’ont demandé de tout détailler, de mimer les gestes. Et au final, elles m’ont dit que je fabulais, que je voulais me donner de l’importance, que c’était fait pour me venger de mon petit ami avec qui ça allait mal. Elles ont même oser dire qu’on jouait avec mes cousins « au papa et à la maman » Ma mère se souvint d’un soir où ma sur lui avait dit que « Hélène suce le zizi à F. » F. étant âgé de un an de moins que moi et qui pour ma part était seulement témoin. (le même qui m’a embrassé avec mon consentement)
Je parle à la police. Ma soeur m’a dit que les cousins lui avaient demandé aussi qu’elle fasse des fellations. La police dit que mon discours n’a aucun sens, croient que je fabrique cette histoire parce que ça va mal avec mon copain du moment qui me prend pour un yoyo. Ils osent dire aussi du discours de ma soeur, que je lui avais demandé de répéter cela pour renforcer mes dires.
Merci la justice.
Mon père nous demande de nous asseoir car il a quelque chose important à nous dire : c’est bien la première discussion importante qu’il entretient avec nous.
Il nous dit qu’il ne faut pas parler de nos secrets à n’importe qui, par exemple, l’AS qui se serait soit disant servit de ce que j’ai dit pour être plus haut placé dans son métier en écoutant mes dires et en rajoutant un peu plus. Papa disait que si on avait des choses à dire, il fallait en parler aux parents. Facile à dire ! Il nous a dit après que le fait d’avoir trop parlé, à n’importe qui, a fait qu’on a posé des questions assez personnelles aux cousins, du genre : Avez vous une petite amie, comment vous la traitez ? Comment lui faites-vous l’amour ?
J’ai l’impression qu’il ne me croit pas ou qu’il pense que je grossis tout. Tout comme maman qui minimise tout, et qui pense que nous ne sommes pas des enfants maltraités. Pour être reconnu maltraité, pour elle, il aurait fallu que je sois à l’agonie, presque morte !
Affaire classée sans suite.
Inceste avec mon beau-père
A partir de 16 ans. Mon beau-père m’a fait des attouchements. Il me caressait sous mes vêtements, sur mon ventre nu et mes cuisses, le soir quand ma mère travaillait de nuit. , frôlant mes seins et au niveau de mon sexe. Il me mettait souvent la main sur ma cuisse, sous la table et dans la voiture, me faisait des bisous dans le cou en me prenant dans ses bras. Je l’entendais monter les escaliers sans arrêt et je crois qu’il voulait m’espionner. J’ouvrai la porte et je le lui dis. Il resta ébahi, les yeux ronds et ne dit plus rien.
J’ai même une cassette vidéo où l’on me voit sur ses genoux. A 17 ans, cela me choque, car on ressemble à un couple d’amoureux, alors que dans ma tête, je me sens encore petite et en recherche d’amour paternel. Mais mon beau-père ne se gène pas pour oublier de me dire qu’il y a des limites. Il y prend plaisir au contraire.
A 17 ans, j’ai parlé de l’histoire de mon beau-père aussi à l’AS, parce que la veille, je devais coucher dans le canapé, parce qu’on avait démoli l’étage. Et mon beau-père a dit « tu n’as qu’à dormir à la place de maman », je n’ai entendu que cela, mais pour lui, il y avait une suite « comme cela à 4h du matin, elle te jettera par terre »
Une fois chez mon père, mon beau-père veut savoir ce qu’il s’est dit. Il pique une colère quand on parle de ses gestes incestueux, cogne partout, est fou de rage ; J’ai peur et je m’enfuis.
Police, période de paranoïa où personne ne pouvait me toucher, où à chaque seconde j’avais peur qu’on me viole. Je tremble, je transpire dès que je prends le bus, et que quelqu’un s’asseoit à coté de moi. J’ai peur de rentrer chez moi, j’ai peur qu’on me frappe.
Et j’ai décris les faits à mon beau-père, et en retour, il m’a écris une lettre qui pu la manipulation et le chantage au suicide, mais il avait réussi à me mettre dans sa poche.
Et ma mère me rejette. Il n’y a que mon beau-père qui veut que je revienne à la maison, pour que tout «redevienne comme avant».
Je retourne chez lui, baisse un peu ma garde, et lui, il arrive à me faire allonger avec lui sur le canapé. Moi, je cache mes seins. Il arrive à me faire parler de ma vie sexuelle avec celui qui deviendra mon mari, il ne me laisse plus d’intimité, débarque dans la salle de bain qui ne peut pas se fermer à clef quand je suis aux toilettes, ou quand je me baigne et fait ses choses, pendant que moi, je dois me laver devant lui ou pisser.
D’ailleurs, il ne respecte pas du tout mon intimité et est un voyeur de première. A Noël, je me lave dans la salle de bain du bas, parce que mon mari et moi couchons dans le canapé lit du salon. je me lave, j’ai mon peignoir mais la porte est légèrement entreouverte. je me lave, et je sursaute. je vois à travers le miroir la tête de mon beau père qui m’observe en cachette derrière un mur. Je ferme la porte brutalement.
Mes doutes de me faire des idées s’effondrent. je ne suis pas folle, c’est lui qui veut me faire passer pour folle.
A Noël encore, les lumières du sapin scintillent, la lumière du salon n’est pas encore éteinte. Mon mari et moi nous embrassons, nous nous retrouvons enfin.
Je me retourne pour éteindre la lumière.
Je prends peur, et me replie en boule en gémissant.
Je viens de voir un monstre! La tête de mon beau père qui derrière la porte vitrée du salon nous observait encore!
Trop de coïncidences pour que ce soit du hasard!
Lors d’une grosse dispute avec mon mari, je retourne chez ma mère. Mon beau-père me console par des câlins bizarres, me prend constamment dans ses bras, j’ai mon peignoir et il laisse glisser tout doucement pas trop pour pas que je le remarque et lui d’en haut observe mes seins.
Lors de vacances, il me fait des câlins, à l’arrière de la voiture pendant que ma mère et ma soeur conduisent.
Il se couche la tête sur mes jambes de telle sorte que sa tête soit tournée vers mes seins et ses mains devant sa tête de telle manière qu’il frôle mes seins avec ses doigts de petits mouvements presque imperceptibles
Une autre fois, après avoir craqué en parlant à ma mère qui ne sait pas trop quoi en penser, je dis à mon beau-père que je ne veux plus de câlins quand il essaye encore de me faire un câlin à l’arrière de la voiture, il pense que je lui fais la tête. Je lui parle de la fois où je l’ai observé en train de m’observer en cachette. Il n’avoue ni ne nie. Ma soeur et ma mère ont tout entendu.
Puis, il continue à me coller, quand on se met à table, il s’assit automatiquement à coté de moi. Ma mère lui d’arrêter de m’embêter.
Comme les femmes battues qui reviennent toujours vers leurs agresseurs, je me suis mise constamment en danger. Je vis avec mon mari mais lorsque ma mère me proposait d’aller avec elle en vacances pour faire du ski, de la généalogie, je ne disais pas non. Je savais qu’il y avait un danger d’être seule avec mon beau-père, mais l’envie de rire et de m’éclater et d’être avec ma mère était plus forte que la peur d’être touchée.
J’avais aussi très peur souvent de passer toutes mes vacances seule, à déprimer…
Mais voilà, mon beau-père était là, et il faisait ses câlins, ses gestes tendres, s’appuyait contre moi, devant ma mère. C’est comme si qu’on était devenu un couple à trois finalement, où ma mère ne réagissait plus, ou refusait de voir.
J’ai l’impression qu’il me colle sans arrêt.
Je ne connais rien de la vie intime de maman, mais c’est vrai qu’avant, il était exhibitionniste, je les voyais constamment en train de s’embrasser, d’être coller l’un à l’autre, de voir mon beau-père tripoter les seins de ma mère devant tous les enfants, mais depuis longtemps, je ne les vois plus comme cela. J’ai l’impression qu’il passe plus de temps coller à moi qu’avec ma mère.
Il y a aussi la fois, où j’avais très mal au dos. Il s’est mis sur moi, assis sur mes fesses, pour me faire un massage. Je suis sure que cela l’excitait beaucoup. Il y a la fois où on était tous les trois le soir dans les cabines pour se laver, en camping. Il y avait beau avoir des cabines hommes et cabines femmes, lui, il voulait se laver avec nous. Merci pour l’intimité !
Et tout cela, jusqu’en juillet 2003.
Et une fois que j’étais déprimée, ce n’est plus ma mère qui me faisait un câlin, mais lui qui me prit dans ses bras.
Ma mère, devant lui n’existait plus, et depuis bien longtemps.
C’est même elle qui m’a poussé un soir dans ses bras, parce que cela faisait plusieurs semaines que j’étais fâchée avec lui, la fois où il avait frappé ma soeur.
Un jour en vacances chez mes grands-parents, je devais dormir dans la même chambre que mon cousin handicapé. J’avais peur sachant qu’il était amoureux de moi et qu’il m’a une fois embrasser et voulait que je lui touche le sexe. Alors le soir même, j’ai dormi par terre, sur un matelas pneumatique, du coté où il y avait de la place, c’est à dire, du coté de mon beau-père.
J’ai pas dormi de la nuit. Et le matin, ma mère descendit la première. Quelques minutes plus tard, j’ai entendu une drôle de respiration, et je suis sure que mon beau-père s’excitait.
Et il s’est levé et est sorti.
J’ai fait semblant de dormir, mais la nuit suivante, j’ai dormi dans la chambre de mon cousin.
Au moins je sais qu’avec lui, je savais dire non.
Septembre 2003, au mariage de ma soeur, mon beau-père a pris le fils de ma soeur sans prévenir personne. On croyait à un kidnapping. Peut-être le petit s’était réveillé et pleurait? Mon beau père adore les enfants! Trop d’ailleurs. Il s’incruste dans la vie des gens, fait des choses sans se soucier des autres! Sans se soucier de savoir si les parents cherchaient leur enfant dans son berceau! Ce jour là, il continue à me prendre dans ses bras quand je suis assise en me faisant un bisou.
A Noël, je découvre que mon beau-père se montre tendre avec la petite amie de son propre fils. Il la prend dans ses bras, l’entoure de ses bras, soit à table, soit assise sur le canapé. Ma mère lui retire le bras qu’il met autour d’elle. Cela dérange ma mère apparemment . Commencerait-elle à ouvrir les yeux ?
Je pensai qu’il n’y avait que moi.
A l’anniversaire de mon neveu, mon beau-père ose encore poser la main sur moi. , Sur mon dos, alors que mon mari est en face de lui. Je lui retire la main, mais mon beau-frère a vu. Une fois ma mère et mon beau-père partit, il me prend à part, et là, il me croit pour les attouchements. Il me dit qu’il a vu plusieurs fois mon beau-père approcher ma s½ur et regarder souvent sa poitrine. Mon beau frère, heureusement est la pour poser les limites.
Je ne pensai qu’il n’y avait que moi.
Depuis décembre, je fais des cauchemars, j’ai des flashs de mon enfance, de tous les faits avec tous mes abuseurs.
J’ai fait une réunion de famille en janvier. Mon beau-frère a osé prononcé le mot «pédophile» pour qualifier mon beau-père. Mais on croit qu’une fois les choses dites, je vais pouvoir enfin vivre ma vie, fonder ma propre famille et laisser de coté mon passé !
Moi je fais des recherches sur les plaintes posées pas l’Assistante Sociale quand j’étais mineur, pour savoir pourquoi les deux ont été classé sans suite.
Depuis Février 2004, j’ai coupé les ponts avec ma mère qui ne me croit pas. J’ai appelé ma mère.
Elle fait la politique de l’autruche, refuse de faire un choix
Elle croyait que j’avais tout oublier, et m’a dit que je réfléchissais trop, que mon beau père a toujours été tendre avec tout le monde et que c’est son état normal donc que mes attouchements qu’elle ne croit pas, sont normales
Elle m’a dit qu’il fallait que je me fasse soigner, elle a dit » mais qu’est-ce que j’ai fait s pour avoir une fille pareille! » Elle m’a raccroché au nez, parce qu’elle ne voulait pas en entendre d’avantage.
Elle a refusé , de m’avouer, et elle dit d’ailleurs qu’elle a oublié, qu’elle avait retiré le bras de mon beau père posé qui entourait les épaules de sa belle fille, la copine de son fils…
Faudrait qu’ils ouvrent un peu leur yeux????
Ma mère est soit disante saine d’esprit, elle dit qu’elle ne se prend pas la tête avec des futilités, et que je suis trop compliquée…
Une autre fois, quand j’ai parlé des coups de mon père, elle a sorti qu’on n’était pas des enfants martyrs, et que j’étais bonne pour l’asile psychiatrique.
elle m’a même traité de sallope, la fois où elle a su que j’avais couché pour la première fois, à 19 ans, avec celui qui est devenu mon mari, alors qu’elle elle avait perdue sa virginité bien avant moi et que sa réputation était qu’elle sortait avec pas mal de mecs….
Elle dit de la lettre à mon beau père:
« C’est pourtant clair, c’est de l’affection rien de plus. R. est aussi un sentimental, un enfant aussi par moment, qui a besoin de câlins autant que toi, il n’en a pas vraiment eu dans son enfance. Il adore les enfants, les voir heureux et bien dans leur peau. Effectivement il a raison, tu vois dans chaque geste un comportement que tu nommes incestueux.
Reviens sur terre, vis ta vie, peut-être si tu avais un enfant, tu oublierai tout ce ceci pour te consacrer à lui.
A mon avis tu fais une déprime, car tu ne vois pas le bout du tunnel, pas d’appart, fin de mois difficile en perspective, Ahmed qui ne trouve pas de travail, je ne vois que ça. Peut-être avec les beaux jours reprendras-tu le moral.
Je te t’en veux pas. Mais tu m’inquiètes.
bisous
Maman»
Elle me traite de folle, ose m’envoyer un mail pour me dire que les agissements de mon beau-père sont normaux, il est comme cela avec toutes ses belles filles! Ce qu’il m’a fait c’est normal, c’est quelqu’un qui a besoin de beaucoup de tendresse! Je dois lui dire pardon! Elle croit que je suis ainsi parce que ça va mal en ce moment , avec le chômage de mon mari! Mais c’est faux, je vais bien très bien même, j’ai jamais été aussi lucide!
Je me rends compte combien elle est une manipulatrice avec tous les gens qui l’entoure.
Je me rends compte qu’elle joue sans arrêt la victime en se déresponsabilisant , et en rendant coupable les autres.
Mon beau-père me dégoûte, je le déteste mais je ne pourrais jamais l’affronter.
Juin 2004, maintenant, j’ai fais le bilan de mon passé et j’en ai enfin fini! Je vais vivre ma vie de famille avec mon mari!
Mais je ne comprends pas pourquoi j’ai envie de fuir, j’ai envie de fuir, j’ai envie d’être un moment seule pour savoir qui je suis, car suite à la découverte de ma relation fusionnelle avec ma mère, qui soit m’infantilisait, soit me traitait de salope, et de folle, je me rends compte que sans elle je ne sais pas qui je suis, que je n’ai jamais été seule et que je me suis vite empressée de vivre chez mon mari pour fuir ma famille!
Je vais mal et ne comprend pas pourquoi!
je plonge dans la dépression et mes envies de suicides reviennent! Je recommence à m’auto-mutiler, mais là au rasoir, je me lacère mon poignet, et j’ai une tendance à l’anorexie qui revient!
Je vais très mal mais je garde la tête haute pour un voyage en mer que je vais faire avec mon travail!
La tendresse et l’écoute d’un de mes collègues, son respect surtout me fait rendre compte que je ne suis pas heureuse avec mon mari. Au retour de se voyage, j’en parle à mes amis de ma remise en question et je découvre l’impensable: je suis par mon mari une victime de violences conjugales!
Pour fuir ma famille je suis retombée sur le même genre de personnes manipulatrices, mon mari étant un agresseur! Et je sombre dans la dépression, la pire de ma vie!
Suite à une soirée de harcèlement, de menace et pire de violences, de menace de me frapper et de tuer mon père si je ne faisais pas l’amour avec lui. Je suis partie!
J’ai été plus d’une semaine à Taizé pour me ressourcer mais les appels incessants de mon mari, me menaçant de folie ou bien disant qu’il allait changer, m’ont abattue!
J’ai du quitter Taizé parce que je faisais tentatives de suicide sur tentatives de suicide, et j’ai continué à me laçérer le poignée au rasoir!
De retour chez mon père, je continue ma destruction et me lacère le deuxième poignée, tente de trouver la veine pour me suicider ou qu’on me retrouve dans le coma! J’y voyais plus rien!
Il s’en est suivi les soins de mon père, je suis tombée quasiment dans les pommes et j’ai fait des cauchemars, d’ailleurs depuis les menaces de mort de mon mari! Je suis redevenue à ce moment là comme une enfant de 5 ans, qui appelle son papa, puisqu’il n’y a plus de maman, dès que je fais un cauchemar!
Je tente maintenant à ce jour de me rétablir, et je veux vivre, seule le temps d’un moment, le temps d’aimer ce que je suis, d’être fière d’être femme et de ne pas en avoir peur, et de ne plus à avoir peur du désir d’un homme!
Je me bats à nouveau et espère que ce sera la dernière fois que je tomberai sur un abuseur!
Je veux vivre et j’ai le droit autant que les autres d’avoir droit au bonheur, car personne ne mérite ne serait-ce un millième de ce que j’ai vécu et encore moins, personne ne mérite qu’on abuse et qu’on le fasse souffrir et qu’on le domine!
Croyez en la vie, croyez en l’amour comme j’y crois encore!
Pour en savoir davantage sur la violence conjugale vécu avec homme cliquer sur ce lien. Violence conjugale vécu par Maya
Abus sexuels
A 14 ans, mon premier amour. Il voulait absolument que je ne sois plus vierge. Mais il me partageait avec ses copains.
Un jour, ils me parlèrent de partouze. je ne sais pas ce que c’est. Je me retrouve couchée par terre, allongée sur le dos, mon copain m’embrassant à pleine bouche, un de ses copains me pelotant les seins, et un autre me caressant le corps. Je m’entends dire: «Qu’est ce qu’il se passe? Ce n’est pas ce que je voulais! Comment fait-on pour arrêter cela? Dans quelle galère me suis-je encore mise? Je ne veux pas ça, je ne veux pas encore cela!» J’étais tétanisée, muette et croyant avoir affaire à une fille facile, m’ont agressé plusieurs fois, m’agrippant les seins, me brutalisant, dans les locaux de poubelles alors que je voulais rentrer chez moi ; Et une autre fois, ils m’ont agressé dans ma propre chambre, devant les yeux de mon copain qui me voyait me débattre face à ces deux grands gaillards qui voulaient s’amuser avec moi.
Une fois, mon copain se trouvait dans la chambre de ses parents avec une amie, et il m’a laissé entre les mains de son ami dans sa chambre.
Je dois le masturber et lui faire une fellation. Il me caresse, il me tripote.
J’ai l’impression de me retrouver comme avant, comme quand mes cousins me demandaient de leur faire ces choses dégoûtantes. Je ne sais pas comment arrêter la machine, je suis paralysée.
Et là, il fouille dans mon slip, met un doigt, me dit que je mouille tout en mettant son doigt dans mon vagin.
Il croit que je suis excitée, il croit que ça me plait. je tremble, je suis à la limite de pleurer. j’ai mal. ça recommence, je veux mourir.
Il vient de me violer.
J’ai été souvent prise au ridicule par mes profs, qui pensaient que je faisais des histoires, qui se moquaient de moi devant toute la classe pour être dans la lune, et de ne pas avoir le devoir fait. Un soir, lors d’un voyage en Espagne, j’ai dansé un peu avec le chauffeur le tango, parce que personne ne voulait danser avec moi, et parce que pour une fois, je savais faire quelque chose qu’on m’avait appris, mais ce chauffeur un peu bourré m’a caressé les fesses et les seins. Il ne m’a pas lâché et les élèves ont parlé aux profs quand ils m’ont vu pleurer. Les professeurs m’ont pris à part, me disant d’arrêter de faire mon cinéma, et m’ont demandé de refaire les gestes sur un professeur, et après m’ont demandé si je savais dire non. Bah, j’ai dis que si, mais je ne sais pas. Je ne pouvais pas dire qu’on m’avait constamment écrasé, et que ça continuait.
A force d’être constamment écrasé, on ne sait plus réagir à une agression.
Combien de fois ai-je senti lorsqu’il y avait la queue pour m’acheter à manger au lycée, le sexe dur d’un garçon, se frottant sur mes fesses ; combien de fois ai-je senti ces sexes excités sur mes fesses dans le bus et dans le transport en commun, ces hommes profitant de la foule pour faire leurs méfaits.
Une fois, le RER était bondé, et je me suis retrouvée entourée d’hommes. Pendant une seule station mais très longue pour moi, je l’ai passé à retirer les mains qui se promenaient constamment sur mon sexe…. Je me sentais sale et dégoûtée à chaque fois.
Maya
Témoignage de Maya #2 (Violence conjugale)