Violence conjugale
Souvent dans les familles où il y a l’inceste, nous retrouvons des traces de la violence physique. Ce qui a été le cas de Maya. Des patterns qui se perpétuent… Elle attire inconsciemment un homme violent dans sa vie ayant les mêmes traits de caractère que son père (violent) et que son beau-père (abus sexuels) car ce n’est que ce qu’elle a connu… Son partage se lit comme un roman où nous voyons clairement sa descente aux enfers… mais aussi des actions créatrices pour se sortir de ce feu qui la consume… Elle reprend peu à peu son pouvoir personnel… et réussi à sortir de ce milieu malsain. Bonne continuation dans ton cheminement Maya! Tu en a fait du chemin! Que tes désirs profonds se réalisent pour que tu puisses davantage honorer la femme que tu es… Bug hug! Blanche XX
Le début d’une belle histoire
J’ai rencontré celui qui a été mon premier mari lors d’un travail d’été. Il était barman, et moi je travaillais dans un magasin d’arts et de lithographie.
Avec lui, au bout d’un mois de connaissance, on est sorti ensemble. Il était croyant, musulman, algérien, et rêvait tout comme moi de grands voyages , de faire la traversée du désert, très habile de ses mains, comme moi étant artiste, me racontant son enfance en Algérie, où déjà, il faisait des meubles, décorations.
Il avait souffert comme moi, battu par tous les membres de sa famille, et aussi par les instituteurs d’Algérie.
Son père, il ne l’a pas vu pendant 10 ans, étant en France. Mon mari me racontait les difficultés de l’éducation, ses fugues parce qu’on le maltraitait à l’école, n’ayant pas de quoi écrire et encore moins la possibilité de le faire vu les blessures aux mains.
Il me racontait les coups de ses parents, de sa venue en France à 14 ans. Son père n’a pas voulu le laisser en France, ni l’aider à avoir des papiers en temps qu’étudiant. Mon mari est retourné plus tard en France, vers 16 ans, apprenant le français, rejeté par son père, hébergé par son oncle et sa tante qui le battaient au point d’être par moment plusieurs jours sans connaissance. Son oncle et sa tante le faisaient travailler à leur bar comme un forcené pour pas un sou. Il me raconta ses fugues, les fois où il dormait dehors près des vélos, ou hébergé par des copains.
Quand je le rencontrais, cela faisait un an qu’il avait ses papiers, exploité quand même par la personne qui l’employait et qui lui avait permis aussi d’avoir des papiers, car il travaillait souvent seul à des moments, 6 jours sur 7, 14 heures par jour pour le smic.
Ce qui m’a séduit chez lui, c’est son besoin de tendresse, étant très maternelle, sa douceur, et sa sensibilité, les projets communs, et j’étais fascinée par la découverte d’un nouveau monde, car il me faisait rencontrer des amis , et une culture que je ne connaissais pas vraiment!
Sa famille au début n’a pas accepté notre relation, lui musulman destiné à épouser sa cousine, et moi chrétienne.
Mais vu mon passé, j’ai toujours été quelqu’un de douce, docile, très calme, et je sortais quasiment jamais vu que je ne connaissais personne. Ils m’ont accepté et disaient qu’on croyait que j’étais une kabyle. Ma mère m’a rejeté un mois, me traitant de salope parce que ma première fois, ma première vrai relation sexuelle, avait été fait avec un arabe! et je le faisais exprès pour l’énerver! Puis il a été accepté aussi par la famille.
Mais il est vrai qu’avec du recul, au début, j’avais dit non , parce que cela allait trop vite pour moi, mais je me suis laissée faire. Ayant un ami qui partait au Japon juste après, je lui racontais mon malaise, car je me sentais sale, je ne savais plus où j’en étais!
Peut-être que ma première fois avec mon mari, déjà, je ne me sentais pas respectée dans mes désirs d’aller plus lentement! Mais , j’ai vite oublié, bien que je le voyais très porté sur le sexe, je lui ai fait remarqué que j’avais besoin d’autres choses.
J’ai vécu dans un taudis insalubre lorsque j’étais avec lui le temps de certains jours . Il regardait des films pornographiques, et quand j’ai vu ça, une remontée de souvenirs est venue et j’ai dit d’arrêter cela. Je pleurais, et j’ai dit mes abus à mon ami. Il ne m’a plus touché, comme ci j’avais la peste. Fatiguée moralement et physiquement puisque je l’aidai aussi le matin à son boulot, dès 6 heures du matin, cela cumulé à mes études où des soirs je rentrai tard! J’ai craqué et j’ai fait une tentative de suicide, aux médicaments.
Sa soeur, je l’ai découverte peu après, mais elle était battue par son mari , mariée de force avec son cousin, le propre fils de l’oncle qui exploitait mon mari. Ce mari n’habitait même pas au domicile conjugale mais dans les appartements du bar de son père, et il venait juste pour lui donner un sac de nourriture et pour les besoins sexuels. Il osait lui montrer des photos de ses voyages avec des copines. Elle était séquestrée chez elle , surveillée par la tante.
Elle s’est enfuie un jour où elles étaient parties au marché et elle s’est cachée chez notre petit taudis, se cachant dans l’armoire , petit aussi. On l’a hébergée chez ma mère pendant un temps. Je l’emmenai voir une association de femmes battues , l’accompagnant vu ses difficultés à parler français mais elle est repartie rapidement, parce qu’elle attendait de pouvoir parler à sa mère qui était encore en Algérie, pour discuter du divorce.
Mon mari a trouvé un studio plus grand, et j’ai aménagé chez lui et enfin je fuyais ma famille et surtout mon beau père qui tournait encore autour de moi et jouait le voyeur. Au début, nous n’avons jamais été seuls, mon mari hébergeant ses amis pour des semaines voir des mois, sans même me demander mon avis, même si l’appartement était pour faire notre couple!
Il y avait rarement des engueulades, c’était plutôt moi qui râlait parce qu’il buvait sans arrêt de la bière et fumait, moi qui suis malade pour un rien, cela me fragilisait encore plus et je ne supportais pas cela! Il avait arrêté, mais ce soir là, je l’ai vu traîné longtemps dans la cuisine, il fumait, j’ai pris sa cigarette, l’ai jeté et le paquet de cigarette , je l’ai envoyé par la fenêtre! Parce que je ne supporte pas qu’on fasse des choses derrière mon dos, en cachette, en me mentant! Il s’est mis en colère, en me parlant d’une voix que je ne reconnaissais pas, me disant que je n’allai pas le commander et que c’est pour cela qu’il avait quitté son ex. Il a tout balancé, jeté la table où j’avais fait à manger pour son ami aussi, il était menaçant et il me faisait peur mais je disais le contraire, même si dans son regard, je sentais qu’il avait envie de me frapper, puis il m’a dit de dégager! Je savais que parfois, il lançait des choses sans les penser mais pour lui faire comprendre qu’il avait fait une grossière erreur, je suis partie et j’ai attendu son appel pour qu’il me demande pardon!
Je suis revenue!
Pendant 3 ans, les copains sont venus, son cousin aussi, et pendant ce temps là, mon mari me faisait l’amour à la va vite et m’engueulait parce que je savais pas faire l’amour! Il ne faisait quasiment jamais de préliminaires. J’ai eu parfois du plaisir mais j’en avais honte! Il était très exigent et moi peu à peu , je me fermais car c’était pour moi un calvaire.
Il m’a dit plusieurs fois, qu’il ne serait pas resté avec moi s’il avait su mon passé plus tôt, alors que je lui ai dit dès le début de notre relation, et j’étais dégoûtée du sexe, surtout à la va vite, j’avais mal, il disait que c’était normal, l’amour ça fait mal! Il me reprochait sans arrêt de jamais prendre d’initiative, mais ne m’aidait pas à me détendre, car déjà il me rabaissait. J’étais sale, je puais, il fallait que je me lave à tel moment, j’étais moche, mes seins étaient trop gros, ou tombaient comme les vieilles, ou mes fesses n’étaient pas assez grosses. Je n’étais jamais comme il faut! Encore moins au lit. Au lit, le calvaire empirait, je refusais par moment, il boudait, puis me demandait pardon sans arrêt le lendemain, par moment, il insistait lourdement, et bien que j’ai refusé, il se mettait sur moi et je redevenais une statue, subissant le sexe de l’homme, avec ce désir de mourir qui revenait! Et je me culpabilisais, je pleurai à cause du mal qu’il me faisait mais je culpabilisait parce que je me disais que j’était nulle, je serai jamais faire plaisir à mon mari!
Je suis partie à Lourdes, et au retour, il avait pris la voiture qu’il avait acheté pour pas cher alors qu’il n’avait pas le permis, et il s’était fait attrapée sans permis, sans assurance, avec de l’alcool dans les sang et en plus avec résistance à la police! Si j’avais été là, il n’aurai pas fait cette bêtise, m’a-t-il dit! Il a dit qu’il ne recommencerait plus. J’ai pas compris qu’à ce moment là, il me faisait payer les fois où j’étais loin de lui, comme un enfant qui fait des bêtises quand sa maman n’est plus là avec lui! J’étais sa maman, et il m’a appelé parfois pour s’amuser ainsi!
Sa soeur est venue un jour avec ses valises, son bébé qu’elle avait eu de rapports forcés avec son mari et elle disait qu’elle voulait divorcer, maintenant que sa mère était là! Cela faisait que quelques jours que son cousin était parti de chez nous, je n’en pouvais plus! Mais je l’ai accepté, et même pour les autres personnes mon mari m’a bien dit c’est ça ou tu rentres chez ton père! Quand j’ai su que la maman allait venir aussi dormir chez nous alors qu’elle avait un logement avec son mari, ce fut le délire total! Je pleurai en rentrant chez mon père, car je n’étais plus chez moi, d’ailleurs j’avais jamais été chez moi, mais chez mon mari! On m’a prise pour une égoïste, mais quand avec mon père j’ai expliqué que juste avant, il y avait eu autant de personnes, ma belle soeur a compris. Je parlai même plus tard de ma vie avec elle!
Je l’appréciais énormément malgré les coups de gueule par moment parce qu’elle s’énervait pour un rien, et que je lui reprochais de taper sa fille quand celle ci pleurait! Elle m’a dit que si elle avait été à ma place, j’aurai fait pareil! Je ne supportai plus cette violence, l’ayant vécue moi même, cela me rappelait trop de souvenirs. Je la considérais comme une soeur, et sa famille, pour moi, je voulais qu’ils me prennent pour leur enfant, mais je ne supportais plus les reproches parce qu’elle disait que je n’étais pas une femme de maison, que je ne faisais pas à manger, que je ne faisais pas le ménage! Je rentrai de travail elle avait déjà tout fait, et puis le repas, je l’ai rarement fait parce que mon mari voulait toujours du couscous et refusait de manger aux mêmes horaires que moi parce qu’il n’avait pas faim! De toute manière, quand je faisais à manger, rien n’allait, il était toujours derrière moi à me dire comment il fallait faire le poulet, que ce que je faisais il n’aimait pas parce que trop de sauce, parce qu’il préférait avec son couscous! Quand elle s’énervait, je ne supportais plus , moi qui faisais tout pour (l’aider, moi et mon mari qui l’hébergions alors qu’il y a des endroits pour les femmes battues. Et j’en pouvais plus des reproches alors que j’ai toujours été là pour chaque personne à faire des démarches pour ma belle soeur pour qu’elle se forme, lui ayant même trouvé une formation étant là près d’elle pour les rendez vous, et je faisais la paperasse, les écrits , les témoignages pour son divorce. Mon mari et moi nous engueulions de plus en plus à ce moment là! Et j’ai voulu partir! C’est à ce moment là qu’il m’a dit qu’il changerait et après sa soeur, il ne ramènerait plus personne, qu’il changerait, qu’il ferait tout pour notre bonheur et qu’on penserait enfin à notre couple.
Il me demanda en mariage en août 2002, ma mère me rejeta, parce qu’elle avait toujours penser que ça cesserait , et que je faisais une erreur, parce que les musulmans, cela bat toujours les femmes (elle a été traumatisée par « Jamais sans ma fille » de Betty Mamoudy)
Ma préparation au mariage s’est fait dans la douleur d’avoir perdu ma mère et je commençais à envisager de couper les ponts avec elle, de faire son deuil! Ma soeur a tout fait pour qu’on se réconcilie. Et en octobre 2002, je fus mariée, et j’étais heureuse! C’était un petit mariage, parce qu’on n’avait peu de moyen et ma famille pensait que c’était un mariage blanc, alors que cela faisait trois ans que j’étais avec mon mari! Et ma mère me reprochait de ne pas avoir inviter toute la famille, alors qu’elle se plaignait tout le temps qu’elle n’avait pas de sou! Le mariage fut simple, avec les personnes les plus proches, et pour moi avec une amie que j’avais rencontré par Internet qui se trouvait habiter dans la même ville que moi et victime d’inceste aussi!
Le soir de noce , je ne l’ai pas vécu, car mon mari était bourré à au whisky qu’il s’était enfilé à lui tout seul en le mélangeant après avec de la bière. J’ai dormi seule pendant que lui passa sa nuit à vomir au toilette! Nous n’avons pas fait de voyage de noces.
Avec le mariage , on espérait que ça allait faire bouger les choses au niveau de la situation où l’on vivait, à 5 dans un studio, et ma belle soeur, ma nièce et ma belle mère dormant par terre dans la cuisine, pendant que mon mari me faisait l’amour à la va vite! Vu que la famille était là et vu la culture, mon mari n’avait plus du tout de démonstration de tendresse envers moi, ça ne se faisait pas! On a été obligé pour être enfin seul de se payer l’hôtel pendant que la famille était chez nous.
Moi, je trouvais du travail et mon mari se trouvait par moment au chômage à différentes reprises, exploité à nouveau par ses employeurs! Une fois j’ai même poussé ma gueulante et j’ai engueulé le patron parce qu’au moment où mon mari démissionnait, le patron a voulu tout régler en bon et du forme! J’ai explosé parce que c’était avant qu’il aurait fallu faire cela! C’était le même directeur que celui qui l’exploitait depuis des années mais dans un autre bar!
Je débutai à mon travail, me sentant obligée d’être forte, vu ma sensibilité et le sentiment d’être rejetée par certaines personnes qui étaient anciennes, et j’avais une telle mauvaise opinion de moi même que je n’avais aucun confiance en moi, et il fallait que je montre que mes expériences passés m’avaient rendue forte et capable de gérer un groupe d’enfants. Et pendant ce temps là, j’alternai les démarches pour les uns et pour les autres. Mon mari se trouva un emploi dans le bâtiment!
La famille partit au bout d’un an vécu chez nous! Nous étions seuls.
Il continuait à boire mais je n’osais plus rien dire puisqu’il me faisait des reproches à chaque fois, et plusieurs fois, il est rentré tard la nuit sans m’avoir appelé , parce qu’il avait croisé un copain, et je l’entendais vomir aux toilettes. Une fois, il a vomi devant le lit et j’ai du tout nettoyer, puisqu’il était affalé par terre, à coté de son vomi, saoul.
Par moment, je me mettais en colère à cause de sa façon de se comporter, au lit, la boisson ,les bêtises, le fait qu’il me laisse dans l’angoisse toute la soirée , avec la peur qu’il soit mort suite à un accident, vu qu’il rentrait bourré avec son scooter. Il me faisait des histoires avec l’argent. Déjà, il avait des dettes énormes, me demandait de lui passer ma carte bleue tous les jours pour ses cigarettes, pour son scooter, pour ses sorties avec ses copains, pour prêter de l’argent à ses copains! J’étais en découvert à chaque fois et il me faisait des scènes parce que je refusai de lui donner de l’argent que je n’avais pas!
Il disait devant moi « ma femme , elle est naze » Il ne voulait pas que j’ouvre le courrier! et j’ai reconnu une enveloppe des assedics. J’ai ouvert et j’ai découvert qu’il recevait les assedics alors qu’il avait un travail. Je lui demandais des explications!
Il faisait cela parce qu’une fois un copain l’avait juste un mois et ne s’était pas fait attrapé et vu les problèmes d’argent qu’on avait, il le faisait, pour moi pour payer le mariage, pour payer le scooter, et me promit qu’il ne le referait plus! J’ai su un an plus tard, qu’il avait touché les assedics depuis le début de son boulot en bâtiment , bien qu’il ai su bien plus tard que ce patron ne l’avait pas déclaré, touchait les deux à la fois, me faisait des scènes pour en avoir aussi de moi, et me disait que je mettais l’argent en l’air! Il était gonflé! Il m’avait menti pendant plus d’un an et lui qui voulait tant avoir son entreprise, il n’a même pas mis un sou de coté! J’ai su que l’argent avait été prêté à des copains, envoyé en Algérie, et pour les sorties dans les bars!
Une fois seuls, ça été de pire en pire. Je me sentais contrôlée sans arrêt! Tout ce que je faisais était mal! Il y avait parfois des affrontements au lit, moi ne voulant pas subir son désir brutal, lui me maintenant les bras avec force au point que j’avais les poignées rouges, lui me forçant à l’embrasser. J’avais l’impression d’être aspirée, vampirisée, bouffée de l’intérieur, emprisonnée de mon mari et de son amour possessif .
Un soir de migraine; d’ailleurs pour lui, j’étais toujours malade et j’allai mourir jeune et j’avais pas le droit d’être malade, et c’était de ma faute! Alors que lui, le moindre petit bobo, il faisait celui qui allait mourir et je devais jouer l’infirmière à chaque instant! Ce soir là, j’étais très mal, la migraine ne voulait pas s’arrêter, mais ce fut la totale, je passai mon temps aux toilettes à vomir , et j’avais très mal! Mon mari me proposa de m’emmener à l’hôpital, au début j’ai dit « non, ça va passer » quand j’ai pris un cachet, mais ça ne passait pas! Je lui ai demandé de m’accompagner! Il m’a dit qu’il se reposait d’abord un peu . Le connaissant, je savais que quand il se reposait un peu c’était pour toute la nuit, et bien que l’hôpital soit à coté, je voulais et j’avais besoin qu’il soit à mes cotés! Et si j’avais un malaise, il s’en foutait, il voulait que j’y aille toute seule! La tension est montée et mon erreur est d’avoir commencé à l’insulter et de lui mettre un coup de pied dans sa jambe pour qu’il se bouge tellement je souffrais! Il s’est levé d’un seul coup, m’a collé contre le mur et m’a pris à la gorge. Il m’a crié dessus. J’ai cru qu’il allait m’étrangler et je ne me rappelle plus très bien si j’avais peur qu’il me tue, ou s’il m’a menacé en plus qu’il allait me tuer! Puis il s’est calmé aussitôt et je suis partie seule avec ma migraine, pleurant au téléphone en expliquant l’engueulade à mon père, sans les menaces. Il disait qu’on se verrait tous ensemble pour arranger les choses et que c’était juste une querelle de couple. J’allai à l’hôpital, en pleurs, chancelant, allant aux toilettes à chaque instant, ne supportant plus l’attente interminable. Et je rentrai plus tard , n’allant pas au travail le lendemain car suite à la migraine, et au choc de la querelle violente pour moi, j’étais très mal, passant la journée encore aux toilettes mais à cause de diarrhées!
Et je ne vis pas mon mari qui était parti sur un chantier en Normandie pour plusieurs jours!
Je disais qu’il fallait qu’on parle, il disait qu’il n’y avait pas d’histoires et que c’était moi qui en crée et que c’était moi qui avait un problème, puisque je savais pas faire l’amour, que j’étais nulle au lit, pas baisable, et il n’y a que lui qui pourrait m’aimer parce que personne d’autres ne voudrait de moi parce que je sais pas faire l’amour! Et il me dit encore une fois que si il avait su mon passé, il ne m’aurait pas épousé!
Mais les ennuis de danté empiraient et j’avais sans arrêt des règles complètement désordonnées, des problèmes vaginales à longueur de temps, et il fallait supporter le rapport sexuel malgré mes problèmes gynécologiques.
J’avais le net, et je m’étais fait des amies . Je commençais enfin à parler de mon passé et à voir les choses plus clair, mais je revivais des flashs aussi, j’en parlai avec lui mais il me disait d’oublier, car c’était du passé! Je faisais des sorties le soir avec ces personnes, il vint deux fois mais par la peu, ne se sentant pas à sa place et il disait qu’il ne voulait pas venir parce qu’il ne connaissait personne ! C’est sur, il ne s’intéresse pas à mes fréquentations comme lui le fait avec ses amis. Il préfère m’emmener voir ses amis au bar. C’est cela ses sorties, aller boire des bières 6 à 8, voir plus, me laissant seule dans mon coin attendant qu’il daigne faire attention à moi pendant que lui parlait en kabyle avec ses amis!
A la maison, pareil, je lui disais de traduire pour que je puisse converser, et il trouvait que c’était trop d’efforts, et surtout il disait, on parle du pays! J’ai l’air de pas vouloir m’intéresser à lui? Je veux le connaître son pays, son enfance… mais j’étais là à leurs cotés , comme un meuble.
Tout ce qui émanait de moi semblait être un calvaire, le fait d’être invité, il n’avait pas vraiment envie parce qu’il disait qu’il avait peur de s’ennuyer, mais je pense surtout que malgré l’estime qu’il portait pour mon père, la seule chose qui l’intéressait, c’est ses choses à lui!
Il tomba au chômage! Il recommença à ramener un copain et ils écoutaient la musique jusqu’à 3 heures du matin, buvant et bavardant et me faisaient comprendre que je les empêchais de vivre, moi qui devais travailler le lendemain!
Je prenais depuis bien longtemps conscience que en plus de son manque de volonté de s’intégrer dans la société, de s’intéresser ce à quoi je m’intéressais, il y avait aussi le fait qu’il était en dépression.
Les premiers mois, il les passa la plupart du temps à boire au café dépensant le peu d’argent qu’on avait dans l’alcool! Je disais qu’il était alcoolique, lui disait que non! Je lui disais qu’il n’avait pas régler du tout tous les problèmes avec son passé, et qu’il fallait envisager aussi qu’il se soigne! Il n’avait pas de problème, et c’est bien lui qui me disait d’être forte sans arrêt! Forte pour lui alors que devant moi, lui , il devenait comme un enfant dépendant de sa maman, voir pire, et il attendait autant de moi, que de ses amis que tout lui tombe tout cuit, que le travail allait tomber du ciel!
Un soir où j’ai acheté du punch, parce qu’à mon travail, lors d’une fête, j’y avais goûté, j’ai pris un fond de verre. Puis le temps de prendre un bain, il avait bu toute la bouteille!
Lors d’un voyage en vacances avec mes parents, j’avais acheté du whisky pas cher en Italie, pour l’apéritif, il a tout bu en deux , trois jours, et quand il y avait des invités, j’achetai des apéritifs, et lui il passait des soirées avec la bière, les mélanges d’alcool, le vin blanc servant normalement pour la cuisson et les sauces, tout y passait, le porto…. J’ai plus acheté d’apéritif!
Au niveau dialogue, je disais tout, et je voyais que ça allait mal, autant pour lui que pour moi! Il ne cherchait pas de travail, et on venait de dire que suite à une loi, on allait écourter les droits aux assedics! Et il en faisait parti, puisqu’on a reçu un courrier après. Il voulait créer son entreprise! Lui ayant des dettes, et moi française et ayant moins de 25 ans, je me proposai de faire les choses en mon nom! J’ai fait les démarches, toute seule, essuyant des refus, lui ne faisant rien de son coté!
J’étais épuisée, je cherchai des solutions pour tout, je lui proposai des cours du soir, n’ayant aucun diplôme et étant quasiment analphabète, d’aller à l’anpe pour aller voir un conseiller, de chercher des formations! Un collègue me voyant m’épuiser pour mon mari, m’a donné un livret, et me dit qu’il avait plus peur pour moi que mon mari! C’est la première fois qu’on me disait qu’on avait peur pour moi et je ne savais pas de quoi il parlait! J’ai donné le livret, il ne l’a pas lu! Et pendant ce temps là, vu qu’il n’avait plus de sou pour aller dans les bars, et m’ayant promis de rester à la maison, il disait attendre les réponses pour les entreprises et les formations. Il m’attendait toute la journée, et se jetait sur moi le soir, réclamant toute l’attention possible! J’avais l’impression d’étouffer, étouffer par son besoin de tendresse qui pour lui passait obligatoirement par le sexe!
Moi depuis longtemps, je me sentais sale dès qu’il me faisait l’amour, et je fuyais du mieux que je pouvais! Par Internet, je pouvais parler de ce que je voulais, lui il ne voulait que le sexe, ne parlait que de sexe, me disait que si je ne faisais pas l’amour c’était que j’étais lesbienne, que je le trompai, et lui d’ailleurs commençai à me dire que si je ne faisais pas l’amour, il allait me tromper. J’étouffais, j’avais l’impression qu’il bouffait tout mon énergie! Et quand je faisais des efforts pour être à ses cotés, j’avais l’impression d’être violée, agressée à chaque fois, car quand je ne voulais pas, il me mettait ses ongles dans la peau, me disait qu’il voulait me faire du mal, me mordait les tétons, me donnait des coups de poing dans le dos quand il insistait lourdement avec ses menaces, m’a même traité de pétasse, que je le faisais chier, que ça allait mal finir entre nous. Il y a eu des menaces de me frapper, il levait la main sur moi, pour me faire peur, parfois sa main passait devant mon visage et je sentais le vent passer devant moi, ou il tapait à coté . Il y a eu des gifles , ça l’amusait de me mettre des petites gifles , mais vu sa force c’était des claques et je le giflais quand il m’agressait, quand il me traitait de pétasse, quand il me disait des choses qui me faisait mal! Les gifles répondaient aux gifles et les insultes venaient et qui était la fautive? Moi parce que les insultes dans la bouche d’une femme , c’est sale, alors je passai pour une méchante devant mon père quand mon mari disait que je l’insultais! J’insulte quand on m’agresse!
Les assedics se sont arrêtés et il a commencé à bouger pour chercher du travail, et il allait prendre les numéros des annonces et me demandaient de les sortir sur l’ordinateur! Des fois, je lui disais de venir à mes cotés pour lui expliquer comment se servir du net, pour des annonces, je lui disais de venir quand j’étais sur le net pour qu’il choisisse finalement ses annonces! Il ne voulait pas, et si je le faisais pas, je savais que j’étais la méchante que ne l’aime pas, il me le disais! Alors du coup , je faisais tout à sa place, parce qu’on ne pouvait plus s’en sortir avec mon seul salaire de smic dans un loyer qui faisait quasiment 60 % de mon salaire!
Et il osait se plaindre que je reste sans arrêt sur le net mais il était bien content quand je lui sortais des annonces, quand je lui imprimai des photos de son chanteur préféré, quand je lui faisais son CV et même ceux de ses copains! Et le soir au retour du boulot, je ne voulais pas qu’il se jette sur moi tout de suite alors après le ménage, je me mettais à voir mes amis! je fuyais avec cela parce que lui dès qu’on le touche , je dois passer à la casserole, et je fuyais ces moments là comme de la peste.
En janvier, ce fut la période où j’ai du annoncé les abus de mon beau père, et mon mari trouvait tellement simple que je dise non! j’ai passé mon temps à faire que cela, à dire non à mon beau père par la plainte, en lui disant que je ne voulais plus de ses câlins, que je ne voulais plus qu’il me touche!
A cette période là, plus personne ne pouvait me toucher, ni à mon travail, ni mes collègues très tendres avec moi, ni les enfants, ni avec mon mari! Je faisais des cauchemars, les flashs remontaient sans arrêt! Et une fois que j’ai sorti ce que j’avais à sortir et que j’ai coupé les ponts avec ma mère, il a dit que je devais oublier! et il n’a pas respecté ce besoin de distance dont j’avais besoin suite à toutes les épreuves de ces derniers mois! J’étais malade, je vomissais tous les repas que je prenais, je recommençai à faire des malaises alors que j’en n’avais pas fait depuis des années! Je portais trop sur mon dos!
Et mon collègue m’a dit que je devais trouver ma place J’ai remis la responsabilité à ma mère, je ne portai plus le poids de la peur de lui faire du mal en disant ce que mon beau père faisait! Mais je réalisais que je portai aussi mon mari! J’ai commencé à dire non, à lui dire de se responsabiliser! Car, il me demandait de tout faire, de chercher ses papiers parce que il n’avait pas la patience de le chercher, bordélique qu’il était, il voulait sa bouteille d’eau le soir alors que j’étais déjà couchée, il voulait que je lui repasse ses chemises alors que le week-end , je venais de tout faire, mais non, il ne voulait pas celles qui étaient repassés mais celle qui venait de laver, il voulait que je mette son réveil, car il veut des super portables dont il est incapable de comprendre le fonctionnement et je lui ai montré plusieurs fois, il savait mais il faisait exprès de me réveiller alors que j’étais à moitié endormis! Il ne me respectait pas dans mon sommeil, dans beaucoup de choses; il mettait la musique à fond malgré les plaintes des voisins qui n’entendaient même plus les informations de 20h, et moi aussi, je me sentais assommée par sa musique, il se croyait dans une discothèque, et cela jusqu’à des heures tardives le soir, et cela malgré les soirs où j’avais la migraine! Je l’empêchais de vivre, je l’énervais, le le faisais chier!
Il voyait que je grandissais, pour lui cela voulait dire que je n’étais plus obéissante et soumise à ses désirs! Je me sentais contrôlée de tout part, il me donnait des ordres, se plaignait sans arrêt de moi, disait que je le trompais, que je ne m’occupais pas de lui que je ne l’aimais plus, que je faisais des histoires pour rien. Il me disait que j’étais sale et me disait quand je devais me laver ou pas, je devais faire tout comme lui faisait!
Il voyait mes sorties avec mes copines à Paris et ne voulait pas le faire avec moi! D’ailleurs, le repas de Noël où il était invité aussi, il n’est pas venu parce qu’il a été invité à un mariage d’un copain , un mariage blanc d’ailleurs, et on a fêté cela dans l’après midi dans un café, et je voyais l’heure passé et il continuait ses bières, puis je lui dis que je partais sans lui parce que on lui resservait une 8 ème bière.
Mes sorties, il ne voulait plus m’accompagner ni me chercher au retour à la gare! Les femmes pour lui , ça ne sort pas. Un soir, une des amies a été agressée, et mon mari a dit que ce serait de ma faute si il m’arrivait la même chose, puisque je sortais le soir! A peine, une ou deux fois pas mois! Et il a dit que j’étais sûrement lesbienne si je voyais mes copines, ou que je le trompais! Et il me culpabilisait de le laisser seul le soir, il me culpabilisait pour tout! Quand j’ai fait des efforts pour aller moins sur le net, m’allonger à coté de lui, je lisais , et ça aussi il ne voulait pas, parce que je ne m’occupai pas de lui!
Il me disait que j’étais sa femme alors quand il désirait me faire l’amour, je devais le faire! Je lui disais que je n’étais pas sa possession!
Il continuait à boire, et s’est encore fait attrapé pour récidive de conduite en état d’ivresse! Il me promettait de plus le faire, mais il a retrouvé le travail qu’il faisait avant quand il était exploité, barman, alors il buvait dès le départ deux bières avant de prendre le scooter!
Il me faisait du chantage quasi quotidiennement , recommençait à regarder des films pornographiques devant moi, et me disait qu’il n’avait plus que ça à se mettre sous la main puisque je ne voulais pas faire l’amour! Il regardait aussi le genre d’émission sur le câble, où des gens s’engueulaient voir se tapaient dessus pour des histoires de tromperies.
Financièrement, ça allait de plus en plus mal et mon père nous faisait pour les factures impayés, mais il n’a jamais su que l’argent pour mes Noëls, et mon anniversaire, passait non pas pour m’acheter quelque chose mais pour combler le découvert de ma banque qui passait dans l’alcool de mon mari.
Et moi, j’étais dépressive, très mal, parce que je venais d’encaisser la rupture avec ma mère, mais une fois la colère passée, je réalisais tout, la relation fusionnelle et maladive que j’avais avec elle, sa manipulation, le fait qu’elle me prenne pour folle, qu’elle se prenne pour une victime, et je pensais que ma dépression était du au contre coup de cette rupture, car la colère me donnait l’impression d’être forte mais la colère passée, je m’écroulais.
Je recommençai mais en pire à m’auto-mutiler, je me culpabilisais pour tout, je me détestais, je me sentais sale, j’avais l’impression d’être une salope, et d’être qu’une merde, et je recommençai suite à mes problèmes d’estomac de Noël à entamer la pente de l’anorexie. Je revoyais mes pensées suicidaires refaire surface, et je voyais très mal les grandes vacances arrivés, parce que je sentais que j’allai faire une bêtise, que j’allai pas tenir le coup!
Je tombai malade, et ce qui normalement devrait être un petit rhume s’est transformé en état maladif où mon corps parlait pour moi et ça sortait par tous les cotés! Cette semaine là, j’étais au plus mal et je voulais mourir, et je voyais les médicaments! Moi qui suis d’habitude même dépressive assez combattante, je n’avais plus envie de rien, et même mon mari ne me retenait plus à la vie, seulement mon travail et le fait que dans les semaines qui allaient suivre, on n’allait me confier mon premier voyage en transfert, classe de mer, avec les enfants avec qui je travaillais et que c’était une chose que j’attendais depuis longtemps!
Un appel d’un de mes collègues m’a ramené à la vie. Et je parlai avec lui et un autre de mon envie de partir, de fuir, de faire un voyage seule, parce que je ne savais pas qui j’étais! On me parlait que je ne devais pas faire ce que je voulais faire, une randonnée de plusieurs semaines sur la cote bretonne, toute seule! On me parlait des risques, et j’osai dire que je n’avais pas peur, mais pas peur parce que je voulais jouer les casses coups et que si je me faisais agressée ou tuée ou autre chose, je m’en ficherai complètement! Je ne leur parlai pas des idées précédentes , celle de fuguer complètement de chez moi, traîner à Paris dans les quartier, quitte à me retrouver avec des drogués et me retrouver à la rue, parce que je me sentais tellement moche sale et perdue que j’avais envie de tout lâcher!
On m’aida à me remonter le moral, et je tenais pour mon voyage avec d’autres collègues dont un que j’appréciais beaucoup et qui a toujours été là dès le début ouvert avec moi.
Juste avant le voyage, par miracle, mon mari eut un retour d’assedics, et vu qu’il n’avait pas encore eu ses chèques puisque son patron est en redressement judiciaire, je lui ai dit de payer le loyer avec cela! au retour, il avait tout prêté à ses copains et tout bu! et je me suis retrouvée avec un chèque de loyer impayé!
Lors du voyage, ce collègue m’écouta, écouta mon histoire, ne comprenait pas pourquoi j’avais peur d’être femme. On s’est ouvert l’un à l’autre et j’ai su qu’il voyait dans mes yeux quand j’étais très mal, et pendant le voyage, il s’est montré très compréhensif, tendre, et respectueux . Il pleurait et je sentais l’émotion quand je parlai de mon état , de mon passé, de la façon dont je me considérai, c’est à dire comme une salope! J’ai tout sorti, mes envies suicidaires, mes dépressions, mon envie de fuir, et que même mon mari ne me retenait pas à la vie! Ce collègue , avec ses mots, m’a redonné une images de moi que je ne connaissais pas du tout, que je méritais d’être respectée, que j’étais belle et que je ne devais pas me juger comme je le faisais … Il m’a dit tellement de choses, que cette semaine fut comme un souffle d’air pur sur ma vie! Mais on en vint à parler de mon mari, et je ne savais pas pourquoi je voulais fuir, pourquoi je sentais que ça allait mal! J’aurai voulu que cette semaine ne finisse jamais!
Au retour, je sentais bien que au niveau de mon passé, j’avais fait un trait, que j’étais à un point où je faisais un bilan de 24 ans de vie , et je me tournais vers mon avenir dont celle avec mon mari!
Et là, je remis en cause notre histoire , je faisais la liste de toutes les choses que je ne supportais plus et je ne comprenais pas pourquoi je considérais mon mari comme un agresseur! Je parlai avec mes collègues, je parlai sur le net, et je ne comprenais pas qu’on me disait de partir. Mon collègue me disait qu’il avait peur pour moi, peur pour mon intégrité morale et physique. Physique? Il ne m’a jamais battu, il ne m’a jamais battu au point d’avoir des bleus… Et je racontai au fur et à mesure des questions qu’on me posait ce que je vivais. Mon collègue disait que ce n’était pas de l’amour, mais que mon mari avait besoin de moi, me possédait… Puis j’ouvrais les yeux sur les giffles, les menaces de mort, les chantages quotidien pour pouvoir faire l’amour avec moi, où j’avais souvent l’impression d’être comme une poupée entre ses bras et qu’il me forçait à ma tourner et me retourner dans tous les sens , à me secouer… Je n’osais pas et je ne voulais pas voir que ce que je vivais était bel et bien de la violence conjugale, des viols conjugales où je disais non et que je pleurai et que je tremblai et qu’il se mettait quand même sur moi et me violait, et quand je pleurai, il disait que je faisais du cinéma! Les coups, si peu qu’il y en ai eu, il y en a eu, et beaucoup de menaces , des gestes devant les yeux, la main levée sur moi et puis ce contrôle, cette domination…
Je regardai les sites que j’avais déjà vu pour ma belle soeur, et ça me fit mal car je me reconnaissais dans les témoignages! Lui, mon mari qui a tout fait pour sortir sa soeur des griffes de son mari! Pouvait-il être aussi ainsi?
On me disait de le quitter, je parlai, et encore une fois, je faisais un long monologue! Je parlai à mon mari que ça allait très mal et qu’il fallait absolument voir un psy de couple!
Un jour, il disait oui, un autre non! Je lui demandai de faire abstinence le temps qu’on réapprenne à s’aimer autrement que par le sexe! Tous les jours, il me faisait du chantage, où il me disait qu’il allait me tromper, peut être l’a-t-il déjà fait? Et un soir, je discutai avec lui enfin et il m’a dit que si je le quittai , il allait se suicider, si je le quittais, il allait me faire du mal et pas me lâcher! Il arriva avec un couteau , et le mit sur son ventre et dit qu’il en avait marre. Puis, il a dit que la meilleure chose qu’il puisse m’arriver, c’est de trouver un mec, et de partir avec lui , comme si je n’étais pas capable de vivre sans un homme! Il me dit de dégager!
Le lendemain, il faisait de belles promesses, de changement, bien que le soir même il prit un pack de bière à lui tout seul en plus de ceux qu’il a du boire avant de partir de son travail! Il pleurait et jouait le bébé, et changeait d’un seul coup pour devenir l’homme menaçant, à qui ça ne se fait pas de le larguer, qu’on est marié, marié jusqu’à la mort. Ce soir là, je décidai que j’allai divorcé parce qu’il disait qu’il n’allait jamais changer, que si on voyait un psy de couple, c’était parce que j’étais malade et que j’avais un problème sexuel et que je ressassais mon passé, et que lui , il n’avait aucun problème et une seconde après, il dit qu’il ne veut pas grandir, qu’il ne veut pas être adulte et qu’on lui a fait trop de mal et que seule la boisson le calme de ses problèmes que lui causent sa famille, son travail qu’il déteste, et de sa femme qui crée des histoires!
J’envoyais un mail à mon père pour lui expliquer tout! Et comme il dit, il est tombé sur le cul et avait du mal à y croire!
Ce mail, j’en fis une copie à mon mari pour qu’il lise tout ce que je lui reprochais, ce dont je lui avais parlé pendant les 5 ans de vie commune , et qu’il a toujours refusé d’écouter, parce que si il commence à s’engueuler avec quelqu’un, il devient fou, il ne s’aime pas , est capable de tuer ou de se battre jusqu’à la mort!
Le jeudi 8 juillet, ce fut la pire soirée, où là, il révéla sa véritable nature! Il me voyait sur le net, j’y étais depuis à peine une demi heure! Il m’ordonna d’aller au lit, et je lui disais d’attendre que je finisse de dire au revoir à ceux à qui je parlai, et il se mit à coté de moi et leva la main sur moi, me menaçant de me battre!
Mon père ayant dit de ne rien faire pour l’énerver le temps que je parte comme j’avais prévu deux semaines à Taizé le dimanche 11 juillet, je me suis donc couchée! Il voulait faire l’amour, mais moi c’était fini et je lui avais bien dit que il m’avait fait trop de mal pour que je puisse être touchée par lui encore moins faire l’amour et de toute manière, on ne fait pas l’amour avec quelqu’un qu’on va quitter. Toute la soirée, il me harcela, me dit qu’il n’allait pas me lâcher de la soirée, que temps qu’il n’aura pas eu ce qu’il demandait il ne me laisserait pas dormir. Il ne dort pas, je ne dors pas! Il retira d’abord les draps, m’agrippa et se mit sur moi bien que je bougeai , emprisonnée de lui, et il s’excitait sur moi. Je sentais ses doigts se contracter, comme s’il se retenait de faire le mal qu’il voulait me faire. je le poussai , je bougeai ma tête parce qu’il voulait m’embrasser et me prenait le visage de ses bras fortement, et j’insistai tellement qu’enfin, il me laissa libre!
Mais après la violence physique, il me harcela toute la soirée, et tous les mots qu’il disait était pour me détruire: je suis folle, je suis cinglée, j’ai pété les plombs, faut que j’aille me faire soigner, je suis comme ma mère, je suis naze, je le fais chier, j’ai disjonctée, je le fais souffrir, je suis la méchante… Il m’a culpabilisé jusqu’aux mots les pires, où il m’a dit que je cherchais la bagarre, que je voulais que je le frappe, et la pire chose , c’est qu’il m’ait sorti » si tu ne fais pas l’amour, tu veux que je tue ton père? » De pire en pire! Il est fou, il devient fou! J’ai cherché une autre couverture , me suis mise dans le canapé, et il m’a arraché la couverture, j’ai mis ma chemise de nuit la plus chaude, et il a ouvert la fenêtre, il a allumé la lumière et m’a répété qu’il ne me lâchera pas de la nuit. Il m’a fait des menaces de me frapper, des menaces de mort si je le trompai, des menaces de mort envers mon père qui a toujours été là à nous aider autant moralement que financièrement . Il se faisait de plus en plus menaçant, se mettant devant moi, en disant qu’il allait tout casser, que je le rendais fou! Il voyait que je m’habillais, et je pris mon portable, car je voulais sortir appeler mon père! La clé n’était pas sur la porte et il ne voulait pas me laisser partir. je me suis réfugiée dans la salle de bain en m’enfermant à clé, serrure qu’il cherchait à forcer, et il disait qu’il allait défoncer la porte!
Quand j’ai eu mon père au téléphone, mon mari disait qu’il se calmait, mais mon père vint me chercher , il était plus de minuit et demi passé! Mon mari pendant ce temps là voulait absolument que je lui ouvre parce qu’il disait qu’il s’était calmé. J’ai attendu mon père et j’ai pris mes bagages pour Taizé, et mes papiers les plus importants. Mon mari continuait à dire à mon père que j’étais folle et qu’il ne comprenait pas pourquoi j’étais devenue méchante!
Je suis partie!
Une fois partie!
Je suis partie de chez moi, je suis encore sous le choc, en état de choc! je ne pleure pas, je suis assommée! Je passe mon temps à faire mon puzzle, sur le net, abasourdie par ces menaces, par tant de violences que je ne comprends pas! Je ne pleure pas. Je pars à Taizé! Je rencontre des gens, des groupes de discussion qui me permette de réfléchir si mon départ est une bonne chose! Je veux des réponses, je demande à Dieu, si je dois vraiment partir, ou si je dois encore tenter quelque chose! peu à peu, la réponse devient clair! les limites ont été dépassés, je n’ai plus la force, j’ai déjà tout essayé, tout tenté, il ne changera pas!
En plus, il me harcèle au téléphone! Rien que le jour de mon anniversaire, j’ai une quinzaine de messages sur mon répondeur de sa part, où il me souhaite vaguement un bon anniversaire, mais le reste, ce n’est que du harcèlement: je dois le rappeler pour le remercier de m’avoir souhaiter un bon anniversaire, il ne comprend pas pourquoi je ne le rappelle pas, il dit que je fais des histoires, qu’il va changer, qu’il est comme un chien à demander pardon devant moi et que je lui veux que du mal puisque je ne le rappelle pas! Il me sort aussi que vu que j’aime aider les gens, je peux revenir pour l’aider lui! Je n’ai fait que cela pendant 5 ans! Il ose même se défiler en disant que tout ce qu’il nous arrive, c’est à cause de sa famille qui ne nous aime pas, et qui a fait de la magie noire pour nous séparer!
De mieux en mieux! Je vais mieux, mais à chaque message, je plonge dans un état dépressif que personne ne peut enlever! J’ai pleuré, oh combien de fois j’ai pleuré en priant, parce qu’il n’y a que dans ces moments là que tout sort, que je me libère, que je n’ai pas l’impression de paraître faible, et que enfin je sens que personne ne pourra me reprocher mes larmes! J’ai deux personnes dans mon groupe qui veulent sortir avec moi! Je leur parle mais n’espère pas plus! et à peine me touchent-ils l’épaule que je sens comme une brûlure, et l’envie de me laver! Je me sens sale, je ne supporte plus qu’un homme me touche!
Mardi 20 juillet 2004, j’ai encore droit à un message de mon mari! Ma joie de vivre tombe d’un seul coup! Ce midi-là, j’ai un malaise, je me sens prête à défaillir, et je sais que c’est une crise d’angoisse! Je vais prendre mes médicaments contre l’angoisse!il faut en prendre un demi cachet quand l’angoisse monte! J’en prends cinq, puis un autre! Mon ami vient me chercher pour faire une promenade, et je discute! rien dans mon état ne semble montrer que je vais mal! Je parle, certes, je ne me rappelle plus de quoi, mais je parle un peu que ça va mal! Puis il doit aller travailler bénevolement, et il s’en va! C’est la dernière fois que je verrais cette personne! Je sors mes comprimés de mon sac et j’enfile toute la boite! Après je marche comme un zombie vers ma chambre, et je prends tout ce qu’il y a dans mon sac: comprimé pour dormir, comprimé pour l’angoisse… J’ai du préméditer sinon je n’aurai pas pris tous ces médicaments dans mon sac! Après je ne me souviens plus de rien! Je me réveille le lendemain dans l’infirmerie, on me raconte un peu ce que j’ai fait, que quelqu’un m’a surpris en train d’avaler des comprimés, et qu’un médecin est venu m’interroger pour savoir ce que j’avais pris! il a jugé que cela ne valait pas la peine de m’emmener à l’hôpital! puis on m’a dit d’aller me doucher! Je vais chercher mes affaires dans la chambre, j’ai encore des comprimés dans mon sac, pour le mal de tête! je les mets dans une bouteille avec du jus, comme ça on va croire que j’ai juste emporté de quoi boire! Comme un zombie je vais me laver, tout est flou, et je sais que j’ai bu toute la bouteille, qu’après l’avoir fait, je me suis coupée le poignet gauche avec le rasoir… Je me réveille à nouveau le lendemain! On me dit que ce n’est pas acceptable pour ce genre de lieu d’avoir des personnes comme moi! On me jette, on me dit de faire mes valises et partir! Je fais mon sac, appelle mon père et lui explique que j’ai fait une bêtise! Je pleure, puis je pars dans l’après midi après avoir été emmené par deux personnes de mon groupe à qui soit disant j’avais tout raconté, ma vie, mon calvaire avec mon mari… Je ne m’en rappelle plus! Et je rentre seule dans le train!
J’ai un appel d’une collègue de mon mari avec qui j’ai travaillé du temps où je faisais des heures avec elle et mon mari! Je lui dis tout, je lui explique tout ce que m’a fait mon mari! Elle voudrait qu’on se revoit un jour, autre part que dans le lieu de travail, parce qu’elle comprend!
Je rentre chez mon père! je suis comme un zombie sous les effets des médicaments et je veux mourir, je me suis loupée encore une fois, et durant la semaine qui suis mon retour, je recommence à prendre tous les médicaments qui sont dans la boite à pharmacie à mon père. Le lendemain, je me réveille tard et mon père a compris que j’avais dévalisé sa pharmacie! Le soir même, je prends à nouveau mon rasoir et me lacère mes deux poignées, et là, j’ai pas été de mains mortes, car ça pisse le sang! Je vais même jusqu’à prendre un cutter, et dans le noir, je tente de me couper les veines! j’y vois rien et en plus les bandellettes m’empêche de faire ce qui aurait pu mettre fin à ce cauchemar! Je me coupe un peu et je regarde l’heure avancer, et je calcule! pas trop tôt sinon je peurs, mais juste assez tôt pour qu’on me retrouve dans le coma!
Je trouve cela débile et je renonce!
Et je fais des cauchemars! La douleur lance mes poignées! J’ai quelqu’un dans ma chambre. Il y a une faible lumière à ma droite, douce, comme dans les lieux de prière, un peu orangée, qui apaise, et je sens qu’il y a quelqu’un qui fait des allées et retour à mon chevet pour voir si je vais bien! Il y a quelqu’un qui s’assoit sur mon lit mais je ne sais pas qui c’est! Puis à ma gauche, une vieille dame avec des lunettes lit un livre, assise sur une chaise en paille, et je me retourne et voit à nouveau une silhouette debout à ma droite … Je me réveille! Je fais des allées et venue et papa entend que je suis debout!
Et je m’effondre en pleurs et lui explique ce que j’ai fais! Il est à moitié en pleurs car il voit que je n’arrête pas de me faire du mal, que je fais tout pour mourir! Et il me fait promettre de ne plus le faire, sinon il m’emmène à l’hôpital! Je sais ce que ça veut dire: hôpital psychiatrique, donc enfermée pour m’empêcher de me faire du mal! Je lui promets, et il me soigne! J’ai la nausée et les jambes qui flageolent, j’ai peur, j’ai peur des fantômes! Je suis à moitié dans les vappes quand il me fait coucher dans son lit! Je suis comme un bébé qui a peur de dormir toute seule! Il me fait allonger, et il va éteindre la lumière, mais juste avant qu’on soit plonger dans le noir, je vois en face de moi un anneau blanc! Le noir complet! Mais pas tout a fait! Je parle, je parle des choses qui m’entourent! Je vois comme des formes vaporeuses blanches, comme des nuages, très fin, et j’appelle cela des anges! Je dis à mon père qu’il y a des anges qui sont là pour nous protéger, ils tournent autour de nous, et si près de nous qu’on pourrait les toucher! Puis je vois une silhouette noire entourée de bandes de couleurs, vertes et bleues presque violet! Puis je vois une autre forme, presque rond mais sans contour net!
Sa couleur pour moi est pourpre, d’un rouge presque marron violacé! Je n’ai même plus mal à mes poignées, je suis fascinée par ce que je vois autour de moi! Et je m’endors! Quelqu’un est en train de me prendre dans ses bras, mon dos contre son ventre! Je sens comme un sexe contre mes fesses! Cette personne me chuchote des mots qui est dans un langue inconnue pour moi, peut être latine parce que la langue me semble douce à mon oreille! Et puis je sens que le lit tourne, mais je me rends compte que c’est cette personne qui me tient dans ses bras qui me fait tourner au pied du lit afin de me faire voir deux personnes à la tête du lit, qui me font peur. On dirait un couple, assis sur les oreillers mais je ferme les yeux, je prends l’épaule de celui qui est derrière moi parce que j’ai peur, et cette épaule est douce! Pus sentant ma peur, je vois qu’on agite devant mes yeux une sorte de mouchoir en dentelle avec des motifs!
Je me réveille ! Je me rendors après, et j’ai une image de tissu rouge et dorée avec des arabesques, des formes comme dans les temps anciens! J’ai l’impression d’être dans un autre siècle, les oreilles ont des motifs comme on en voit dans les musées, anciens, et à coté de moi, il n’y a pas la moquette comme il y a dans la chambre à mon père, mais du carrelage coloré! Et je vois un livre ouverte, les pages jaunies, avec une écriture noire, à l’encre de Chine et des lettres bizarres que je ne reconnais pas! Il y a un homme je crois au dessus de moi. je suis couchée sur le ventre, on me met un oreiller sous ma poitrine et cette personne me dit qu’elle va me faire un massage! Elle s’assit sur mes fesses, et me dit de ne pas avoir peur. Moi, j’ai peur, peur de me faire violer, j’ai peur parce que je crois que c’est mon père qui fait cela! Et je me réveille! Je me retourne, appelle papa à la rescousse, il n’est plus là car il est tard dans la matinée.
Je n’ai plus recommencé! Je suis retournée dormir dans ma chambre; mes nuits peuplées de cauchemars, de fantômes, et de mon enfance!
J’ai l’impression de retourner en enfance et d’avoir peur comme quand j’étais petite! Je passe mon temps à pleurer dans les bras de mon père, à lui demander aussi quel jour on est, parce que je ne sais plus où j’en suis, j’ai l’impression de ne pas être sur terre, mais sur une autre planète. je suis loin encore dans mon esprit !
Mon mari vient Dimanche, avec des cadeaux et des fleurs! Je ne reviendrai plus! Je suis encore faible et je maigris, je ne mange presque plus rien, et je retombe dans les poids que je faisais comme quand j’étais à peine adolescente: 53 kg Encore 3 kilos et je dépasse la limite de l’anorexie et de la maigreur!
Papa explique à mon mari que c’est fini, que je ne reviendrai plus ce que je me suis faite, le mal, et mon envie de mourir suite à ses appels! Il s’en va, sans moi, en se demandant ce qui a fait que je devienne si méchante!
Je reprends des forces peu à peu et je reviens un peu sur terre, en déménageant mes affaires , en ramenant mon ordinateur dans ma chambre d’enfant! Mon père fait des allées retour entre l’appartement de mon mari et maintenant dans la maison de mon enfance! Mes semaines sont d’interminables déménagements et de rangement! Quand je tombe un jour sur les photos de mariage, je m’effondre et mon père me prend dans ses bras, me laissant pleurer comme une enfant! Tout me semble si difficile! Je ne supporte pas de voir ces piles d’affaires dans un coin et de voir la liste des choses à faire pour divorcer!
Mais peu à peu, je sors de ma dépression, je vois ma liste diminuer, je vois des personnes qui m’orientent pour mon divorce, je vois l’assistance sociale, j’ai des adresses, et une pile de photocopies à faire pour l’aide juridictionnelle! Je n’arrive pas à haïr mon mari! Je fais les choses pour oublier mais si tot que la fin de la journée arrive, je retombe dans la dépression!
Heureusement, j’ai des amies que je vais voir qui m’offre leur temps, et leur coeur ! Au retour d’une soirée avec elles, je rencontre un ami de mon mari! Il commence à dire en me voyant que je n’aime pas les arabes! C’est n’importe quoi! C’est celui qui a vu mon mari s’énerver et tout balancer dans l’appartement pour une histoire de cigarette! Il ne comprend pas pourquoi je quitte mon mari! Je suis en colère, je sors ce que je n’arrive pas à sortir à mon mari, et accuse mon mari de violences conjugales, je donne les faits, et son copain ne me crois pas. Il dit que ce ne sont que des menaces et que mon mari ne ferait pas de mal à une mouche! Et ce qu’il a vu, il dit que c’est normal parce que ça arrive à tous les couples! D’ailleurs, il a une drôle façon de concevoir la vie de couple, vu que lui il sort avec plusieurs filles à la fois sans les aimer véritablement! Ah oui, ça fait bizarre de voir notre couple se séparer, nous qui étions l’emblème de l’amour même pour les autres! Mais il ne faut jamais se fier aux apparences.
Je fais des sorties à Paris avec mes amies, je discute avec elles des choses qui me fascinent, j’en viens à parler de ces rêves bizarres! On parle magnétisme, on parle surnaturel, on parle d’entité… Je redécouvre ma passion du surnaturel! Et je me rappelle que quand j’étais petite, je voulais guérir les gens avec mes mains! Un magnétiseur retire l’entité qui me possédait, me reconfirme que j’ai du magnétisme! et avec mes amies, on tente de se soigner! Je fais ma première expérience de magnétisme avec elles. Je soulage la douleur d’une épaule d’une personne! Et je sens la chaleur dans mes mains, et en rentrant, mes mains me brûlent , comme si elles demandaient à soigner encore. J’avais l’impression d’être comme une pile surchargée d’électricité!
On doit voir mon mari pour les démarches! Le dimanche après midi arrive et je sens que je dois être forte, que je dois montrer qu’il ne pourra pas m’atteindre, plus jamais, mais j’angoisse d’avance! Quel dimanche! Mon père m’accompagne, il m’accompagne tout le temps! « Je ne comprends toujours pas comment un homme si tendre au début peut devenir un monstre pareil! j’ai eu droit, devant mon père, à des insultes, des révélations!
Alors pour mon mari, ce sont vous mes amies d’Internet qui m’ont manipulé pour devenir ce que je suis maintenant: une lesbienne, et d’après lui, ces lesbiennes m’ont manipulé contre lui! j’ai eu droit à un harcèlement digne de ce nom: je suis rien, rien sans lui, personne d’autre ne m’aimera, je fais pas le ménage, je suis pas capable d’avoir un logement, je suis rien et lui il est plus âgé donc il sait tout, il est supérieur à moi c’est sûr! J’ai eu droit aux violences verbales et aux menaces de mort! d’après lui j’ai pas compris ses blagues quand il me faisait des giffles et des claques, quand il me traitait de pétasse et de lesbienne, quand il me disait qu’il allait me tuer moi et mon amant si je le trompais, quand il disait qu’il allait me tromper si je faisais pas l’amour! Il a dit qu’il respectait plus mon père que moi, parce que s’ il ne l’avait pas respecté, et bien il m’aurait tuer moi d’abord puis se serait tuer après! il a dit qu’il serait capable, de venir là où je mange avec mes amies à Paris et de foutre le feu partout même s’il va en prison! et il me sortait que je l’avais trahi, trahi lui et sa famille, et j’ai appris qu’il ne voulait pas se marier mais que c’est sa famille qui insistait plus que lui ne le voulait! oh le pauvre , il s’est sacrifié pour moi alors qu’il était prédestiné à se marier avec sa cousine!
Je suis sortie de là lessivée, même si pendant le démontage je lui disais que ce qu’il me disait , ça coulait sur moi. Il me l’a reproché, j’ai grandi de trois ans, la preuve qu’il n’a plus d’emprise sur moi et ça il n’en voulait pas, il aurait voulu que je reste soumise à lui! Tout cela, alors qu’on était juste venu pour faire avancer le divorce, et qu’il fallait qu’il me donne des papiers, qu’on discute de certaines choses à régler! il dit qu’il veut pas divorce, qu’il me donnera des papiers qu’en présence d’un avocat! s’il cherche à ne pas être coopérant, tant pis pour lui ça durera le temps qu’il faudra! au lieu d’un divorce à l’amiable qui dure moins longtemps, ça va durer des années pour un divorce pour faute! Et là je serai prête à tout sortir, non seulement ce qu’il m’a fait, mais aussi ses magouilles à l’extérieur où là il risque la prison, d’ailleurs pour les deux, il risque la prison! S’il veut la plainte, il l’aura!
J’aurai voulu que ça se passe mieux, j’ai regretté de pas avoir emporté un dictaphone pour enregistrer ses menaces! Et j’espère qu’il sera dans le même état quand on verra l’avocat comme ça elle comprendra! Non mais faut être dingue pour menacer de mort! Voilà, je suis un peu retournée, la colère me tient debout mais je ne voudrai pas que cela m’empoisonne le coeur! Mais s’il se montre pas conciliant et bien il l’aura ses plaintes! Et là , ça va plus rigoler! Enfin bref, je suis encore et toujours aussi ébahie devant cette personne, cette colère, devant tant de haine contre moi, moi qui l’aimais tant! Je ne l’aime plus je lui ai dit, je n’aime pas ce qu’il est devenu! J’ai même parfois rigolé devant l’absurdité de sa colère, parce que bien souvent, il se mettait en colère tout seul, je disais rien! je préférais rire que de pleurer! J’ai même pitié de lui parce qu’il est vraiment ridicule! »
Le soir même , même si je pleure un peu, je me sens plus forte!
Le lendemain, je vais au commissariat, et je dis tout! Comme j’ai peur qu’une plainte envenime les choses, je fais une main courante! On m’écoute et je parle de tout, de mon enfance, comme de mon mari et de ses magouilles. La police, des hommes , m’écoutent et me conseillent de réfléchir, me donnent des adresses pour savoir ce que je veux réellement. Je sais que si je porte plainte, mon mari me tuera! Je ne veux pas le faire par colère, si je le fais ce sera pour me protéger! Il est capable de me tuer! Si je le fais, il me l’a dit, il me poursuivra toute ma vie et ne me lâchera pas, et me fera du mal, même s’il va en prison!
Je lis le livre « Harcèlement moral », et je comprends tout! Je comprends que ce n’est pas à cause de mon passé ,que je suis tombée sur lui, mais plus parce qu’il était fasciné par ma joie de vivre et cela, il l’a bouffé pour combler son vide, et qu’il m’a anéanti pour se revaloriser! C’est un vampire, un bouffeur de vie, parce que lui ne pourra jamais se remettre en question, c’est si dur de se regarder soit même et c’est tellement plus simplement d’anéantir l’autre pour avoir comme preuve que la vie est telle qu’il se l’est toujours représenter: un amoncellement de malheur et lui est et restera toujours la pauvre victime! jamais il ne se responsabilisera!
Et c’est pour cela, que celui qu’on appelle pervers narcissique, mon mari explose et révèle sa vrai nature , avec une violence inouïe, maintenant qu’il a vu que je lui échappais et que je n’étais plus sous son emprise!
J ‘ai plus peur de lui! Je ne veux plus avoir peur de personne parce que je me rends compte que c’est ça qui m’a perdu, moi et ma terreur de vivre, moi et mon envie d’être sans arrêt protégée, quitte à retomber dans des abus! C’est cette peur qui fait que je suis comme une enfant de 6 ans, qui réclame son papa et sa maman quand ça va mal et qui n’a en retour, que des abus par des manipulateurs comme mon mari, car ils ont joué de cette faille, pour me détruire!
Je revois par moments mon mari pour des démarches, des coups de fils… et à chaque fois, c’est la même chose: je l’ai trahi, je suis méchante, j’ai été manipulé par mes amies lesbienne! Qui ne le sont pas forcement! Et c’est lui la pauvre victime! Et il répète sans cesse que s’il ne respectait pas mon père, cela ferait longtemps qu’il m’aurait fait du mal, et il n’a pas peur de la prison dit-il! Il veut m’anéantir, par ses paroles, par les actes aussi! Il l’a déjà fait, il m’a déjà touché, frappé, voilé, brisé…
Il a recommencé sa vie d’avant, et quand je passe chercher des affaires, c’est le bordel chez lui, et il a recommencé à héberger ses copains! C’est ça, il va changer! Tu parles!
Quand je le revois, là, je n’ai plus peur et je lui montre, je lui montre qu’il ne pourra plus me culpabiliser, que son sort n’est plus entre mes mains et que je n’ai pas peur qu’il me frappe, je n’ai pas peur qu’il me plante un couteau dans le ventre, je n’ai pas peur qu’il tente de me tuer!
Il ne pourra plus me tuer! Il a fait pire que cela quand je l’aimais! Il a fait de moi une mort-vivante !
Cette colère et ce sentiment d’invulnérabilité, je sais sera temporaire, mais je sais que tant que j’aurai peur de lui, il m’aurai encore sous son emprise! Et que tant que j’aurai peur des gens, peur qu’ils me fassent du mal, peur de ne pas être aimée d’eux, je retomberai dans les mêmes genres de personnes qui m’utiliseront afin de m’abuser , de moi, et de ma naïveté d’enfant de 6 ans!
Mes abus, je ne sais pas de quand ils datent, si les coups de mon père ont commencé à 6 ans ou avant! Mais je sais que c’est à cause de cela, que le développement de ma personnalité, de l’affectivité, que tout cela s’est arrêté au début des abus, au jour, où la première fois on a posé les mains sur moi non pas pour m’aimer mais pour m’utiliser et me faire du mal!
Je dois grandir affectivement, et faire grandir la petite fille intérieure qui est encore bien présente, et qui elle a peut-être encore peur!
Ma force résidera dans le fait que je n’aurai plus peur d’être moi, sans le regard des autres pour savoir si je suis aimable, ou si ce que je fais est bien ou pas. Je veux être moi, sans peur, peur de moi, peur d’être ce que je suis! Car la plus grande peur que j’ai à affronter, ce n’est pas la peur qu’on me fasse du mal, ce n’est pas la peur de ne pas être aimée, ni celle de ne pas être protégée, mais ma plus grande peur, c’est celle de m’aimer pour oser enfin dire non, et m’affirmer telle que je suis !
Maya