Le 12 novembre 2001

Bonjour Blanche,

Voici mon témoignage concernant le viol que j’ai subi le 15 juillet 2000.

Pourquoi j’ai décidé de témoigner au sujet du viol que j’ai subi? Simplement pour que l’on sache tous les ravages que cette drogue du viol appelé GHB peut faire…

Je suis avec une amie dans un bar et cette dernière connaît un homme qui lui est accompagné d’un autre homme que je ne connais pas. Je vais danser et je reviens à notre table. C’est après une seule gorgée de mon verre que le drame a commencé…

J’ai commencé me sentir bizarre. Comme si plus rien ne me dérangeait… Cette drogue a pour effet de faire tomber toutes inhibitions. J’ai suivi cet inconnu chez lui. Ce que je ne faisais jamais… Mon passé d’inceste à fait de moi une femme qui avait énormément peur des hommes. Depuis ma séparation je refusais tout contact avec un homme. Mais il m’a amené chez lui je n’ai même pas résisté…

Une fois dans sa chambre, il m’enlève ma petite culotte (Je suis en jupe.). Je l’entends me dire: « Déserres un peu ». Ensuite, je suis tombée inconsciente… et cela, pendant une heure et demi, d’après mes calculs…

Lorsque j’ai repris conscience, il était entrain de me pénétrer. J’ai poussé cet ordure, et en me levant, le sperme me coulait sur les jambes et ma jupe en avait partout. Qu’a-t-il fait pendant tout le temps où j’étais inconsciente? Je sais qu’il y avait un autre homme dans la maison. A-t-il abusé de moi lui aussi???

J’ai gardé le silence pendant deux semaines. J’étais paralysée… incapable de prononcer un mot concernant ce cauchemar. J’ai dû passer des tests pour le sida et d’autres maladies.

Lorsque j’ai décidé de parler, mon thérapeute à ce moment, me dit qu’il fallait que je porte plainte. Cet homme devait payer pour ce qu’il avait fait… Donc, la même journée, je rencontrais la police dans le bureau de mon thérapeute. Je devais tout raconter et c’était l’enfer. C’est après environ 7 mois que j’ai laissé tomber la plainte parce je n’avais pas assez de preuve. La seule preuve que j’avais… le sperme sur ma jupe que j’avais gardé dans un sac.

Aujourd’hui, je veux que les femmes sachent que cette drogue existe et qu’elle est tellement subtile. Incolore, inodore et sans goût, mais son effet est très dévastateur. Selon la quantité qui y est déposée, une femme peut tomber dans un coma très profond, et l’homme (si l’on peut l’appeler ainsi…) fait tout ce qu’il veut de nous.

Soyez vigilante et ne laissez jamais un verre sans surveillance.

Merci.

G.B

Je suis convaincue que ce touchant témoignage servira à nombre de personnes. J’imagine que cette expérience a sûrement dû être TERRIBLE pour cette femme qui déjà était traumatisée par l’INCESTE subi durant son enfance. Je suis convaincue que ce témoignage invitera chacun-e à être prévoyant-e et vigilant-e face à cette drogue du viol et ces agresseurs sans scrupule… PRUDENCE!!! Blanche

Article à lire: Alerte aux «drogues du viol»