Voici un autre témoignage qui me touche profondément et qui vous touchera sûrement vous aussi. Dans l’innocence de son enfance, Manoela se fait violer à répétitions. Et ce pattern d’abus sexuels se poursuit même jusqu’à l’âge adulte… Ce qui est fréquent en ce qui concernent les abus sexuels. Elle a tenté des poursuites judiciaires qui a abouti à un échec par manque de preuves. Elle est sortie de cette expérience, amère et en colère… avec raison d’ailleurs… Colère intérieure… qui se reflète dans son témoignage. Une rage qui est légitime… et qui doit être exprimée… intégrée… pour que jaillisse son dynamisme de vie, ce feu intérieur qui ne peux jamais s’éteindre… car il est DIVIN… Aucun viol ne peut pénétrer ce lieu de FORCE DIVINE, car elle est la PUISSANCE même. Chère Manoela, malgré le mal qui t’habite en ce moment, malgré toutes ces expériences qui t’ont brisées de l’intérieur, relève les bras… Il est possible de te reconstruire… de te détacher de cette honte et ce dégoût qui te rongent de l’intérieur… et découvrir la merveilleuse personne que tu ES… Je peux la voir la beauté de ton âme Manoela… Sors de ton isolement et OSES aller chercher de l’aide thérapeutique nécessaire pour exorciser toutes ces blessures, cette colère en toi… Délaisses ton CHEMIN DE MORT pour parcourir ton CHEMIN DE VIE pour te permettre de GUÉRIR EN PROFONDEUR, et DEVENIR une VIVANTE à PART ENTIÈRE. Imagines que je suis près de toi que je t’offre avec toute ma tendresse, un BIG BIG HUG… Durant ce moment unique, tu sens en toi une force nouvelle qui t’aidera à faire un pas de plus vers ta GUÉRISON. Je te porte dans mon Coeur. BlancheXX
Le 18 février 2005
Bonjour,
Je viens du brésil et j’ai vécu entre la violence de mes parents et les incestes et viols….
Je ne sais pas par quoi commencer.
Mon premier viol, ca été des jeunes gens qui devait avoir 12 ans pas plus et en une seule nuit ils m’ont brisé ma vie. J’avais huits, peut-être moins mais surement pas plus. J’ai vendu mon corps pour une baiser d’enfant, je ne savais pas ce qui allais m’attendre dans cette foret, je ne savais meme pas qu’ils y avait une maison délaissé, eux étaient deux et dans la peur et la menace de me dire que ca allait rentrer dans les oreilles de ma mère, j’y ait été… Dans mon village, tout le monde se connaissait. Une nuit, suffit d’une nuit pour que je devienne leur putain.
Après ca, je suis devenue méfiante, des qu’un garcon s’approchais je me cachais, mais ca ne les pas empecher de recommencer, de crié sur les toits ce qui s’est passé. Alors ca à recommencer, avec eux, avec mes deux cousin, avec un autre pourri de ce village, avec mon frère et ma cousine. Je ne veux pas comter les fois ou tout ceci s’est passé, ni les détails. J’ai honte de moi, d’avoir été inscouciante, d’avoir cru à l’amour de ma famille.
J’ai mal, parce que les gens qui savent cela dans ma famille n’ont pas pris la peine de venir me parler de tout ca, de dire qu’ils comprennaient ma souffrance, Ils font tous comme si rien ne s’étaient passé et je souffre seul avec mon mal être. Et qu’on le veuille ou pas, le silence te fait sentir coupable… Pourtant j’ai mis 18 ans de ma vie a le dire à mon frère et mon père, à ma famille du brésil. Mon grand-père avec qui j’ai vécu depuis que je suis en suisse le sait depuis l’age de mes douze ans et c’est le seul qui as réagis.
Inconsciament pendant toute ma vie d’adolescente je me suis mise dans des situations ou j’étais contrainte et je ne sortais pas un mots. Mon premier amour à abusé de moi et il m’a fallut des années pour prendre conscience que je m’étais faite abusé par l’homme que je croyais m’aimer. Il m’a fallut un putain de film. Désolé de ma vulgarité mais j’en ai besoin… Comme si tout ce passé n’avait pas suffit, ce manque d’amour, ces coups que j’ai recu, l’abandon de ma mère, mon père qui m’a renié pendant très longtemps. Ca ne suffisait pas tout ca, il a fallut que tous ces hommes me salissent… Mon esprit ne compte plus les fois ou je voulait disparaitre.
Puis il y a eut mes 19ans, je me sentais grande, forte, je croyais que savais ou je posais mes pieds, que je m’étais tellement fait avoir, que cela ne pourrait plus m’arriver, plus jamais mais il n’y a pas de plus jamais. J’ai recontré deux garcon, j’ai flirté avec un mais rien d’important, je les voyais souvent, pendant trois mois, je savais que l’un deux me débitais des conneries… Je m’étais même retrouvé complétement jetée sans qu’ils me fassent quoi que se soit. Puis le jour ou j’ai laissé tomber ma garde, une nuit, mes amies étaient là, elles sont parties et le trou noir. Je ne sais pas si c’est parce que j’ai trop bu, si c’est parce qu’ils ont mis quelque chose dans mon verre, je sais juste que je me suis réveillé nue dans mon lit, sans aucune douleur et des flash horribles. J’ai paniqué, je leurs aient envoyé des sms pour comprendre ce qui s’est passé, pas de réponse, alors je leurs ait dis que s’ils ne me répondait pas, j’allais déposé plainte. Ils m’ont mitoné des conneries, comme quoi il ne sait rien passé, que j’ai du revé, que c’est moi qui les a sauté dessus, soit disant il avait des griffures qu’il ne m’a jamais laissé voir… Et conne comme je suis, j’ai pas été chez un medecin, je me suis dis, non pas eux, pourquoi ils ne l’ont pas fait avant et j’ai tout fait pour enfuir ca au fond de moi, comme si rien ne c’était passé et de toute manière il était logique pour moi que si quelque chose s’était passé, j’aurai des souvenirs plus précis que ces trois flash, j’aurai mal et de toute manière c’est ma faute, pourquoi avoir fais confiance.
Mais voilà que six mois après ca, j’étais avec mon petit ami actuel, tout m’est remonté à la gueule, une peur horrible, angoisse, les hommes ne pouvait plus m’approcher, ni mon ami, ni mon frère, j’en ai deux, celui là n’est pour rien et l’autre vis au pays, ni mon père, mon grand-père. Je rentrai dans un bus, je croyais que j’allais en tuer un tellement j’avais peur qu’on éfleure mon corps. Je ne pouvais plus être dans la foule. Une peur horrible qui m’a empêché pendant deux ans d’avoir une vie normale et encore aujourd’hui et me suit, moins forte, moins paralysante mais là. Je crois juste que ce mal, cette souffrance, tous que j’ai vécu depuis mon enfance est remonté comme une bombe.
Résultat de tout ca, c’est que plus jamais de ma vie je ferai confiance à nouveau, que se soit un homme ou une femme. Je vis comme un animal sauvage qui ne laisse personne rentrer dans son monde et je ne crois pas que les gens qui n’ont pas subit ca puisse comprendre cette haine que j’ai contre eux, au point de vouloir les tuer pour que justice soit faite vu que la justice a conclus sans suite le proces. J’y ait cru à se foutu procès, a quelque part ils allaient prendre pour tout ceux qui m’ont tué. Mais le jour ou je l’ai appris qu’il n’y aurait pas de suite c’était l’anniversaire à mon grand-père. J’ai fait comme si rien n’étais et au moment de prendre le train pour rentrer, j’étais un zombie, je ne croyais pas me relever, mes larmes coulaient et dans ce train j’avais envie de crier ma rage, cette injustice. Quand mon ami m’a repris, il croyait que j’avais avaler des medics, je tremblais, ma voix ne sortais plus, le seul espoir que je croyais possible m’étais enlevé par faute de preuves. Par la police qui n’as pas fait son travail et mon avocate soit disant experte qui s’en foutais…
Je leurs en veux, à eux, à tout ceux qui n’ont pas compris le mal que ca peut faire, qui ne savent pas qu’après ca t’es morte, tout en toi change. Jamais dans ma vie je vivrai bien avec ca, je vivrai avec c’est tout.
Merci Blanche pour ce site…. C’est beau de voir ta joie de vivre, mais malheureusement, que ca soit eux, ma famille, les coups que j’ai recu, ces mots qui te disent que t’es rien, jamais je ne vivrai bien avec ca, parce qu’on m’a privé de tout…
Gros bisous
Manoela
(22 ans)