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Témoignage d'Hélène

Voici un témoignage qui, je suis convaincue ne laissera aucune personne indifférente. Hélène, femme dans la cinquantaine a fait le choix de VIVRE et non plus que Survivre! En toute humilité, à travers sa belle transparence et son authenticité, elle dévoile l’enfant rejetée, trahie, abusée, déchiré qu’elle a été… Cette lettre d’adieu, elle l’a écrit avec ses tripes comme on dit… mais aussi avec toute sa bonté, son amour et sa flamme divine qui est bien VIVANTE EN ELLE!

Chère Hélène, je suis vraiment touchée que tu me fasses l’honneur de partager cette lettre sur mon site. Je t’avoue que tu m’a touché le cœur en profondeur, non seulement par le partage de tes souffrances, mais aussi par ta grandeur d’âme. Tu as toute mon admiration et l’encouragement à ÊTRE qui TU ES… Une FEMME MERVEILLEUSE qui a le pouvoir de VIVRE son autre moitié de vie dans la VÉRITÉ, la SPONTANÉITÉ, la JOIE, la SÉRÉNITÉ, l’HARMONIE et l’ABONDANCE. Je te porte dans mon cœur. Big hug! Blanche

 

Bonsoir Blanche,

Cette lettre est un adieu à mes parents que j’ai écrite et lue au cimetière en présence de mes sœurs et beau-frères. J’ai tremblé comme une feuille. J’ai bafouillé… J’ai pleuré… J’ai… J’en pleure encore et la douceur s’installe en même temps. Douce sensation de liberté. Je me sens comme dans un incubateur en pleine infusion d’amour.

Je t’en fais part parce que tu es l’amie des écorchées vives. Une personne que tout être devrait rencontrer sur sa route. Si ce témoignage peut aider à la guérison d’une déchirure alors l’encre de mes larmes n’aura pas été en vain.

 

Adieux parents!

Bonjour père et mère,

C’est ma 2ième visite au pied de votre pierre tombale. J’ignore les raisons véritables de mes sœurs auprès de vous, pourquoi elles tiennent tant à ce qu’on se réunisse ici. J’ai comme l’intuition que nous cherchons un lien d’attache entre-nous, un lien d’amour avec vous.

Je ne sais plus en fait si j’y tiens tant que ça, moi. Tout dépendra de la suite des événements de mon cheminement et de ma guérison. Ce que je cherche, c’est de pouvoir exister comme je suis au fond moi qui commence à sortir du tombeau… Pour cela, il n’est pas nécessaire d’être ici. Si j’y suis, c’est qu’on m’a invité et je suis venue pour l’unique raison que j’ai des choses importantes à vous dire.

J’aurais aimé vous écrire un poème.
Écrire ces simples mots:
« Je vous aime. »
Mais incapable, j’ai trop de peine,
de le prononcer sans connotation de haine.

Ma vie est une grande frustration,
loin d’une prière de bonnes intentions.
Fini le leurre de belles apparences.
Donc pas de jolies phrases et ça m’arrange.

Vous en connaissez un bout sur l’apparence du croyant catholique… les peurs des cancans, des Que vont-il penser de nous? » Vous m’avez élevée dans des fausses images familiales et sociales.

Il ne me fallait pas aller bien loin pour être troublée par des regards accusateurs et des gestes destructeurs. J’ai vécu vos comportements abusifs. Vous avez peut-être trompé le voisinage mais pas moi. Je me suis sentie une moins que rien, moins qu’un vers de terre, humiliée, trahie, une pourrie…

Toi, mère, tu m’as bien trompée par tes chantages affectifs et abusifs. La moindre occasion de défoulement tu le faisais par tes gestes brusques en mon égard qui restaient tout de même moins cruels que ton indifférence. Encore aujourd’hui cela me fait terriblement mal. La non-existence !

Toi, père, tu m’as carrément démolie dans tes comportements incestueux. Ta violence, tes coups qui se doublaient de forces si j’osais te fuir ou me refuser à toi et cela a durée 15 ans de ma vie. C’est tout mon monde d’enfant que vous avez fait mourir, c’est l’équilibre de mon adolescence que vous avez brisé.

Souvent, je me suis posée cette question: « Comment de tels parents peuvent-ils en arriver là, aussi-bas? » Vous m’avez entraînée dans le désordre physique, émotionnel et psychologique.

C’est une offense à l’être de Dieu.

Je me suis sentie traquée comme une bête dans vos harcèlements ignobles, trahie par vos réactions émotives. Je me suis sentie non désirée par toi maman et rejetée par ta froideur indifférence. Je me suis sentie comme un sac à ordure par toi papa. Un sac que l’on abandonne dans un coin après l’avoir utilisé, froissé et écrasé.

Je me suis sentie repoussante parce que vous avez craché sur mes affections en me traitant comme une merde.

Des crises d’adolescence j’en ai fait en me sauvant en vélo pour quelques heures. J’ai réclamé ma part du gâteau pour avoir un peu de douceur. Je suis devenue pour vous une fille difficile, coupable de vos misères… Par chance que l’aînée est venue nous séparer car je t’aurais tué père dans un geste de désespoir. Ce fût la dernière fois que tu m’as touché et battu. C’est en ce moment que je me suis promise que plus personne ne lèvera la main sur moi. Je me suis enfermée.

Vous disiez que vous m’avez assez endurée, vous aviez assez supporté mes rages presque historiques. Avant même ma naissance non-désirée, tu m’as porté ainsi maman au fond de ta panse maternelle, dont tu as oublié les circonstances de ton accouchement. Sous prétexte que c’était difficile avec mon père en ce moment-là. Qu’est-ce qui était difficile mère?

Tu croyais casser mon sale caractère. Sache pour ta gouverne que personne ne pouvait le faire, parce que je suis née révoltée. J’ai vécu vos colères, vos frustrations, vos crises de jalousie, vos lamentations et vos crises de nerf.

Vos saviez très bien les causes qui m’ont influencée puisque vous m’avez conçue dans ce désordre. Vous m’avez tricoté serré à même vos émotions.

C’est dans cette terre que je me suis développée en ton sein maternel et grandi dans la maison paternelle. Un enfant soit disant du devoir conjugal mais sans amour. Une fille par-dessus le marcher, c’est moche d’être née dans un mauvais moment, dans un mauvais corps, dans un mauvais lieu.

Je suis née dans une vie handicapante.

Un enfant que vous avez rejeté, laissé de côté, qu’on taloche, qu’on abuse, qu’on se sert pour assouvir sans cesse vos propres besoins. J’ai payé cher de ma personne pour un peu d’attention à coup de violence.

Je me suis sentie un petit chien-chien à sa maîtresse qu’on dresse à coups de bâtonnet à coups de pied.

Je me suis sentie un jouet manipulable qui ne pleure pas, une « catin » entre les mains du pourvoyeur.

J’ai porté le poids de vos erreurs en me sentant coupable et honteuse d’exister. J’ai mis bien du temps à comprendre en refaisant mon histoire de vie, à savoir d’où vient cette blessure béante et profonde. Maintenant que vous n’êtes plus là, je me rends bien compte que rien n’est si mauvais en moi, pas autant que vous aviez prétendu..

La souffrance est-elle que mon choix fût de me refermer pour ne plus souffrir l’inacceptable.

je ne croyais pas en l’amour, je me méfiais de l’affection en refusant les douceurs de la vie, fuir toute tendresse qui rend la vie agréable. Rien dans mes souvenirs me font rapprocher de vous, tout était déjà mort avant votre grand départ.

Mon grand trou vide et noir est ce foyer où je me suis sentie étouffée et enterrée. C’est l’héritage que vous m’avez laissé.

Je suis venue pour vous faire mes adieux pour que plus jamais vous ne fassiez de l’ombre dans mon autre moitié de vie. Que je puisse retrouver la clé de ma porte blanche, la porte de mon existence. Je demande à Dieu de l’Univers de venir à mon aide pour goûter la joie de vivre, don qu’Il a donné à chacun de nous pour le partager. La clé du bonheur d’être et s’ouvrir à l’existence avec confiance, accueil, ouverture sur l’amour.

***

Adieu maman! Toi qui n’as jamais voulu m’entendre, ni voulu prendre le temps de me connaître. Tu ne voulais rien savoir de ce qui m’arrivait. Avoue-le donc maman, que dans le fond de toi-même, tu le savais mais de l’écouter c’était trop te demander ?

Maintenant il n’y a plus rien qui t’empêche de l’entendre alors écoute bien ceci.

Comment as-tu pu laisser tes filles entre les mains d’un père qui se disait aimant et honorable? Tu n’as jamais su nous protéger. C’est même le contraire tu nous as obligé à faire attention à toi, à jouer à la petite mère pour prendre soin de toi en te regardant le nombril.

Malgré cela, tu me faisais porter le chapeau de la honte et de la culpabilité en jouant l’incomprise, la mère esseulée et implorée. Pauvre cendrillon!

Je ne sais pas ce que tu espérais de moi en m’abandonnant comme tu l’as fait. Je me suis sentie rejetée du revers de la main, j’étais de trop. Je me suis sentie repoussante, une dégueulasse sans cœur pour avoir osé te faire pleurer et choquer. Tu ne savais plus quoi faire de moi, j’étais devenue encombrante, dérangeante et embarrassante. Selon toi, la seule chose que je cherchais c’était la chicane et une bonne fessée.

Adieu papa! Il y a longtemps qu’on s’est parlé. Tu étais à peine plus vieux que moi quand tu nous as quittés pour l’éternité. Sache que ta présence ne m’a pas manqué. Au contraire ce fût un soulagement. Je n’avais pas à te surveiller pour protéger ma petite fille de trois ans. Je suis devenue une vraie louve protectrice. Ma revanche contre toi. Tu n’avais aucun pouvoir et aucun droit sur elle car je te talonnais de proche. Où était ma fille, moi aussi j’y étais… à mon tour de te traquer.

Il n’y a jamais eu de communication entre-nous que des ordres et du chantage. Tu n’es pas parvenu à casser mon sale caractère, mon tempérament de chienne. Tu n’as pas réussi à m’empêcher d’aboyer, venir à la défense de mes jeunes sœurs. À coup de pied dans cul, tu imposais le silence par crainte d’être dénoncé.

Tu te faisais gardien de la peur pour me paralyser afin de m’empêcher de dire tes sallopperies.

Tes yeux hypocrites m’ont effectivement effrayée. J’ai pendant longtemps été incapable de prononcer un mot sans bégayer, de parler en parabole en espérant que quelqu’un comprenne ma difficulté de dire le mot direct, « VIOL. Mon père me viole! » Ça m’a pris 7ans de thérapie pour lâcher le morceau pris à travers la gorge. Le mot viol que j’étais incapable de prononcer, ça ne voulait pas sortir. Je me suis sentie sale, répugnante. Tu m’as traitée de sale chienne et c’est resté indélébile en moi. Tu peux me traiter de menteuse ou d’air bête comme mes sœurs, ça ne change en rien aux faits de tes comportements malsains qui m’ont mise en pièces toutes éparpillées.

J’ai été victime de tes bassesses. Tu possédais la force de dix hommes et cela ne t’a pas gêné de l’utiliser contre les petites filles qui ne faisaient pas le poids. Ça te faisait jouir d’effrayer tes filles par la menace de ta violence. Ce que tu ne supportais pas, que je sois devenue la tête forte qu’il fallait à tout prix briser. De quoi craignais-tu père? De qui avais-tu peur?

Et dire que j’aie demandé pardon de vous avoir offensé, et convaincue, je me suis excusée d’avoir été une mauvaise fille. C’est aberrant!

Plus je tenais tête, plus les insultes et les cris se faisaient entendre mais plus je prenais cette énergie pour rester là sans broncher, plus tu voyais noir, plus ta rage montait et plus tu tabassais. Le pire papa, c’ était les encouragements que maman te donnait. Là j’ai senti que tes coups faisaient mal intérieurement jusqu’à ce que je me ramasse recroquevillée sous la table de la cuisine. Tout a pris fin en ce moment précis. La mort dans l’âme.

Ce n’est pas tant que je me suis trouvée défaite, ensanglantée, qui fait que je me souvienne de cette situation pénible. C’est d’avoir tenu sans larme et sans cri sous tes coups de frappe. De cela j’en retire une fierté de m’être tenue debout. Ce qui a placé la pierre sur mon tombeau c’est l’incitation de ta femme à me donner une bonne correction en disant que je le méritais amplement… Depuis ma solitude est devenue mon abri de tristesse profonde.

Est-ce que je dois être reconnaissante du fait que je suis devenue plus forte, plus tenace et plus sélective. Non! C’est vous qui n’avez pas su me reconnaître dans mon potentiel, Vous avez tout fait pour l’enlever de moi et vous n’avez pas réussit.

Ce que vous m’avez appris sont des écœurements, la méfiance, l’intolérance…

Je ne tolère plus personne à venir me souffler dans face, ni même m’approcher. Je suis constamment sur la défensive demeurant agressive et sensible à toute approche. J’ai encore ce comportement qui porte la honte et la culpabilité.

Je subis encore de la part de mes sœurs la jalousie, l’hypocrisie la rogne destructrice. La haine a pris la place de l’amour fraternel. Voilà ce que nous vivons de vos valeurs parentales.

La menace fait partie de notre patrimoine, de notre éducation qui persiste d’âge en âge. Ce n’est pas étonnant que les abus émotifs, le chantage, la menace, l’indifférence, les colères, la haine, les frustrations, l’égoïsme, le mensonge, l’hypocrisie et la violence verbale existent encore aujourd’hui dans la famille parmi mes sœurs. Je les comprends et je ne leur en veux pas. Mon souhait le plus cher, en venant ici devant elles, est de les voir heureuse et en paix.

Que chacune reprenne le flambeau de la lumière qui éclaire leur route de vie afin qu’elles puissent se libérer en harmonie dans leur humanité.

Chers parents, regardez-nous! De quoi devrions-nous être fiers entre nous en se déchirant le cœur et pleurer notre manque d’amour ? Où est votre cœur d’attache?

Je sais aujourd’hui que je préférais être ailleurs que dans la maison familiale. Je recevais plus d’attention avec mes amies et d’y retourner pour trouver de l’affection, une paix aimante. Autrement comment aurais-je pu survivre sans amour? Comment aurai-je pu reconnaître le merveilleux dans la vie dans un tel bordel ? Une famille où il fallait me taire et me laisser faire. NON, MERCI!

Ici les gens sont toujours trop occupés pour se communiquer. Ils craignent encore d’établir la vérité. Personne se sent capable d’accueillir l’autre. Elles me voient comme un oiseau de malheur. Nous avons des droits! Droit à la vérité, droit à la différence, droit au respect, droit d’aimer et être aimer pour ce que nous sommes. Mais on choisit de faire comme toi maman… la sainte innocente. Quelle farce, quelle singerie!

On fait comme toi papa… un sourire mielleux, une belle façon pour piéger tout en espérant d’avoir ce que l’on convoitise.

Voilà ce qui me fait tant de mal avec mes sœurs, la souffrance du passé qui se lit encore sur leur visage et qui me suit. Il y a tant de bruit dans mon for intérieur que j’ai l’impression d’être encore dans la maison familiale.

Pour pouvoir mettre fin à ces tourments, j’ai cru que le suicide était le seul moyen pour me défaire de se souvenir qui hante mes nuits. Je ne pouvais passer à l’acte car à chaque fois le nom de ma fille me venait à l’esprit. Je ne pouvais l’abandonner comme vous l’avez fait pour moi. Je ne pouvais trahir sa confiance…

Toi, l’homme de la maison, le mal-aimé, le père incompris, selon tes dires. Tu es mort sans pouvoir demander le pardon à tes enfants. tu es resté seul dans ton péché.

Toi, la femme de la maison qui a vieilli en pleurant dans ton coin en espérant qu’on te console. Tu es morte dans la peine et sécheresse du cœur.

***

Même si vos filles au nombre de six se dévouaient pour vous entourer de leur cœur généreux vous n’avez pas su créer une vie heureuse. Nous avons obéis à vos caprices et pris en charge vos décisions, vos projets. Vous avez créé votre propre malheur et le nôtre. C’est vous qui ne méritiez pas le cœur tendre d’un enfant.

J’aurais aimé que vous me regardiez en appréciant ma présence, du moins d’avoir un peu de sympathie. C’est ce que j’ai espéré le plus jusqu’à la fin de votre vie.

J’aurais aimé non seulement que vous reconnaissiez mes travers mais aussi de manière égale mes qualités. Au lieu de cela vous m’avez dépossédée, appauvris ma vie.

Cela m’aurait aidé à croire en moi, d’oser d’aller plus loin pour trouver ce qui m’est personnelle et de croire en l’avenir.

Dans ce sens, je n’ai jamais été appuyée. C’est un besoin fondamental pour chaque être mais au lieu de ça vous avez agit dans l’injustice et malhonnêteté. Vous n’avez jamais fait acte de compréhension et de franchise entre les êtres qui comptaient sur vous.

J’ai été persécutée et trahie, enfermée à triple tour dans un isoloir intérieur, tremblante de peur dû à vos traitements de torture physique et psychique. En plus d’avoir été humiliée, ridiculisée à l’école, vous avez agit en traite en disant que je suis un faible d’esprit. Ce qui m’a fallu des tests psychologiques scolaire. Par chance qu’ils ne se sont pas fier à votre parole. Vous aimiez rabaisser et nous monter les uns contre les autres. Vous avez créé votre propre réseau de complices. Ainsi on ne pouvait dire nos secrets entre-nous.

Vous avez cru qu’en vieillissant, j’étais pour m’assagir et tout oublier. Erreur! Il faut toujours se méfier de l’eau qui dort. Encore une fois vous avez sous-estimé les capacités de l’enfant.

Maman, tu as laissé passer la chance de prendre en main la situation et remettre de l’ordre dans nos vies mais tu as choisi le chantage émotif et affectif, c’était plus facile. Tu aurais préféré que j’oublie tout, malheureusement pour toi, je suis née avec une mémoire sensorielle. Alors qui est plus folle que l’autre?

Tu m’as transmis ta peur d’être enfermée et oubliée. Tu as pris plaisir de diminuer mon frère, lui non plus ne pouvait s’en sortir.

Maman qu’as-tu fait de tes enfants?

Je comprends mieux le goût de mort, ce goût au suicide que J’ai combattu et qui me reviennent de temps à autre. Au fond de moi je veux vivre mais je ne sais comment et tu viens me hanter et je me dis que tu as peut-être raison. « Je ne suis rien. » La vie en moi se défend et me dit: « NON! » Me revoilà en marche vers d’autres horizons.

Tu ne pouvais avoir de l’emprise sur la vie et te débarrasser de moi. Comme ton fils qui s’est détruit à l’héroïne attrapant ainsi le sida.

Sa mort fut plus digne que la vôtre car il a regretté d’avoir commis des actes d’incestes envers moi. Il a demandé pardon et je lui aie accordé avec l’aide de Dieu la miséricorde.

Personne ne pouvait m’empêcher de me sauver en piaulant comme un oiseau déplumé. C’est facile et lâche de me traiter comme moins qu’un vers de terre en lançant des injures. Vous aviez de l’emprise quand je n’étais qu’une petite fille sans aucun pouvoir, je n’avais qu’à me soumettre. Être effrayée par vos regards accusateurs et subir les abus de toutes sortes mêmes avec les amis de mon père et de mon frère. Quelle bassesse vous m’avez fait vivre ! J’en ressens encore l’écrasement de ce poids de honte. Qu’en fait cela vous appartient !

Ma confiance a été grugée, ce n’était pas en m’offrant des cadeaux empoisonnés afin d’acheter le silence. Le vrai cadeau est que vous me redonniez ce que vous m’avez volé « MON ENFANCE ET L’AMOUR »

J’ai développé de la méfiance devant toute promesse et cadeau.

Aussi loin que je me souvienne ce que j’ai développé c’est la timidité, les gaucheries, les tremblements devant l’inconnu, la peur et le goût de disparaître de la map. C’est presque ça que je suis devenue une ombre qui passe. Un désespoir, la peur d’être, la peur de vivre, le découragement et la désespérance.

Mon espérance diminuait au fur et à mesure des années. Parce que j’attendais un signe de votre amour. J’attendais un petit geste de votre affection. J’attendais un mot sincère de votre cœur, qu’il me dise: « Je t’aime Hélène! » Ainsi dans mon besoin d’enfant la confiance aurait augmenté et le révolte diminuée. Ma détresse a continué à grandir et le fossé plus profond.

Reste à savoir si je l’aurais cru. Peut-être que oui, car je l’attendais tellement. Peut-être que non, j’ai été piégée tellement souvent… je ne saurai jamais. Il y a une chose que je sais, que vous étiez capable d’hypocrisie. Tout n’a été que mensonge et vanité. Le malaise était grand devant les signes de tendresse envers vous. Jamais il a eu une manifestation de véritable amour inconditionnel.

Vous étiez des parents qui faisaient pitié avec une fille imbécile et nulle. Cela maman tu le disais à chacune dans le dos de l’autre. Vive l’amour maternel.

Pour le bien de tous il n’aurait pas fallu que vous soyez ensemble. Le choix que vous avez fait pour faire une vie commune, je ne suis pour rien. Cette vie de famille m’a brisée et volé l’enfance qu’on dit que des merveilles. Cette enfance que je me suis donnée avec mes propres enfants. J’ai goûté le monde des adultes irresponsables et égoïste.

Une chance que dans ma tête d’enfant, je me permettais de créer un monde imaginaire sur mon île secrète où personne n’avait accès sauf un grand frère qui a disparu trop tôt. On pouvait me trouver bizarre, qu »il me manque un tarreau dans la tête, de ne pas vivre sur terre. c’était la seule chose qui me soutenait dans ce monde pervers, c’est la seule chose qui m’appartenait et que personne ne pouvait m’enlever.

Aujourd’hui je viens vous dire ce que je comprends de vous et de vos comportements dysfonctionnels. Je m’assume un jour à la fois et je comprends ma douleur et vos manques. Je ne peux vous en vouloir d’avoir choisi la facilité, de répondre à vos instincts, à vos manques à combler en le faisant combler par vos enfants.

Vous nous avez manipulés pour adoucir votre vie. Vous avez peut-être aimé, mais mal aimé. C’est un amour en l’envers.

Vous avez imposé le respect pour l’image sociale par manque de confiance en vous-mêmes.

Oui j’ai honoré mon père et ma mère parce que j’avais en moi l’amour inconditionnel. C’est ce qui est caractériel chez le petit être et vous en aviez besoin.

Une bonne fille bien élevée je le suis parce que je suis cela, et vous êtes en rien dans ce phénomène naturel. Toute vérité est bonne à dire mais il faut être mature pour l’entendre et l’accueillir avec attention et amour. Comment auriez-vous pu le faire?

Voilà je suis venue apporter la vérité car il ne m’est plus possible de la cacher plus longtemps. Elle se fait insistante à un tel point que s’en est douloureux. Je veux laisser vivre ce qui veut se vivre pour que moi-même je devienne la vie en abondance. Une ressuscitée du passé qui veut mordre dans l’aujourd’hui.

Je me sens fragile comme du cristal et à la fois très solide dans mon for intérieur. Même s’il y a des moments où je me vis croche, je ne peux qu’aller droit devant là où l’amour inconditionnel m’attend.

Comme un enfant nouveau-né je fonce tête première dans la vie ! Je suis Moïse sauvé des eaux. Adieu! parents, aller vous aussi dans la Lumière paisible.

Chers parents, tout chacun ici présent cherche quelque chose de vous, cherche ce qu’il leur appartient. Je vous dis mes sœurs: « Jamais vous n’aurez ce que vous cherchez aussi longtemps que vous chercherez à l’extérieur de vous. » Je désire établir de vrais attachements solides en lien mon corps avec/par le cœur et avec/par l’âme et avec/par mon esprit. Le seul fil d’or qui me lie avec la Création Divine.

Si je suis venue aujourd’hui, c’est pour venir chercher le vrai cadeau reçu gratuitement de Dieu, MA LIBERTÉ. C’est le plus beau des héritages, l’amour vrai, sincère et désintéressé.

Regardez-nous maintenant parents défortunés, vous ne pouvez plus nous fuir. Regardez vos grands enfants adultes, vos miroirs en chacun de nous. Croyez-vous être capable de restaurer ces vies en souffrance, de guérir nos blessures profondes qui se répètent dans les relations fraternelles? Un pur combat de possession. Même votre mort donne la discorde. Tout est à votre image même l’amour n’est pas sur le testament.

Sachez chers parents et sœurs que vous n’aurez pas d’emprise sur moi en aucune façon. Je suis venue reprendre ma liberté. Ainsi me libérer de ce passé et de tous ceux qui y habitent, Vivre dans une ère nouvelle, un air oxygéné. Enfin je vais respirer librement le bon parfum d’amour, dans la tendresse et douceur de ma vie. De goûter la joie d’y vivre sans sentir la pourriture du passé.

J’enterre tout, en brûlant avec votre aide mes sœurs, ces pages de mon histoire de vie. Je me défais de toute obligation envers vous parents en vous offrant à Dieu-Éternel. Je remets dans ce trou qui a été mon tombeau une partie de vos peines et misères, vos comportements abusifs et attitudes violentes, le mépris et vos mots blessants, vos tortures physique et mentales et vos manipulations sans scrupules. Je ne veux plus vivre votre démesure. Je viens donc me départir de tout ce qui m’a fait mal et brisé. je vous redonne ces masques mensongers.

Je vous remets entre les mains miséricordieuses de Dieu…

Moi je ne veux plus vivre dans ce passé infantilisant. Je ne veux qu’être témoin d’un amour possible, je ne peux plus être porteuse de votre misère, je ne peux qu’écouter votre cœur chères sœurs au même sang, au même souvenir, au même cœur, au même esprit.

Aujourd’hui je fais un choix libre et vivant et je le ferai demain et après demain car il est sincère, vrai, honnête et paisible.

Je prie Dieu de m’accorder sa grâce afin que je puisse pardonner totalement à même son Amour. Il est temps de se dire pardon entre-nous de se parler de cœur à cœur. Pourquoi se tenir dans la mort allons au pays des vivants et fêtons la Vie, la joie d’y être des vivantes.

Je reprends le chemin de la liberté, d’être ce que je suis au fond de moi et me découvrir sur des nouveaux jours. Exister comme un papillon de Lumière. Il est temps pour moi de rassembler mon être entier et de vivre dans cette source lumineuse… Je marcherai désormais la tête haute en regardant l’autre dans les yeux en pensant à vous parents.

Votre loi de mort n’existe plus… Vive la loi de l’amour!

ADIEU PARENTS!

VIVE LA VIE!

Hélène