Nous savons tous que des caresses ou un bon repas favorisent la détente, le plaisir et le bien-être. La chercheuse Kerstin Uvnäs Moberg, professeur de physiologie et de pharmacologie à Stockholm compare l’hormone de ce phénomène, l’ocytocine à un « nectar de guérison » qui serait en fait, responsable de l’efficacité de certaines approches alternatives de santé.
Après de nombreuses recherches sur cette hormone, le premier lien est fait avec l’accouchement et l’allaitement maternel. En offrant lait, chaleur, protection et soin, la mère interagit puisque non seulement elle donne quelque chose à sa progéniture, mais elle reçoit en retour : le contact, la succion et la chaleur produits par le jeune vont activer des afférents sensorimoteurs maternels qui auront pour conséquence l’éjection du lait, autant que les autres effets « altruistes ». De plus, et nous y reviendrons, les mêmes effets relaxants et « anti-stress » immédiats et à long terme vont être induits chez la mère et le jeune.
Ses recherches démontrent une explication physiologique à l’effet et à l’importance du massage et des caresses sur notre bien-être. Elle affirme que le toucher est la « Voie royale » pour secréter l’ocytocine qui est secrété par l’hypothalamus puis stockée dans l’hypophyse qui la libère dans la circulation sanguine au besoin.
Dans le fonctionnement de notre corps, les chercheurs ont surtout étudié les phénomènes liés à l’adrénaline: stress, effort, agressivité. Toutefois, nous savons maintenant que notre physiologie comporte un autre aspect, beaucoup moins visible, mais d’une immense importance: celui concernant la détente, la récupération, l’assimilation, la croissance qui est gouverné par l’ocytocine. Celle-ci détermine notre capacité à nous attacher et à aimer, à nous calmer et nous relaxer, à établir et maintenir des liens entre les individus.
Ces études sérieuses ont montré que l’ocytocine joue un rôle dans l’attachement affectif, la générosité, la confiance et l’empathie.
Plusieurs connaissent Mahatma Amma, Figure de l’hindouisme très impliquée dans l’action humanitaire. Elle est considérée comme une sainte en Inde. Fondatrice de l’ashram d’Amritapuri dans l’Etat du Kerala, Amma voyage régulièrement à l’étranger et prend les gens dans ses bras comme message d’amour. C’est le Darshan, « l’Étreinte de la paix ». Elle veut « étreindre le monde, pour la paix et l’harmonie ». Selon son entourage, elle a étreint plus de 26 millions de personnes au cours de ses voyages.
Alors pour baisser le taux de cortisol (hormone associée au stress) et augmenter l’ocytocine (hormone agissant favorablement sur l’humeur) que faire? Voici quelques propositions:
- Interagir de façon positive avec des personnes que l’on aime ou des animaux domestiques
- Donner des câlins ou des « hugs » ou y penser très fort. Une étreinte de 20 secondes entre 2 personnes produit un effet thérapeutique sur le corps et l’esprit.
- Allaiter un enfant
- Faire l’amour… Une vague d’ocytocine est relâché dans le corps au moment de l’orgasme
- Écouter de la musique apaisante, méditative
- Recevoir un massage
- Aller dans un Sauna – Hamman
- Recevoir ou donner un traitement de Reiki
L’ocytocine est une hormone de plaisir. Elle crée un sentiment de calme, de contentement et de sécurité, tout en réduisant la peur et l’anxiété.
Ce merveilleux tranquillisant nous est offert gratuitement chaque fois qu’on prend une personne dans nos bras, qu’on berce un enfant, qu’on caresse un chien ou un chat, qu’on danse avec notre partenaire, qu’on se colle près de quelqu’un ou qu’on tient simplement un collègue par les épaules.
Prenez quelqu’un dans vos bras pour 20 secondes, c’est le plus cadeau que vous pouvez vous faire et faire aux autres! Ce geste, ce toucher créant des « Vitamines d’Amour » aide à la guérison de nos traumatismes. OSER OFFRIR ET RECEVOIR.
L’OCYTOCINE, hormone de l’amour,
est un antidépresseur naturel.
Sources:
Pr Kerstin Uvnas Moberg. (2006). Ocytocine: l’hormone de l’amour . Éditions Le Souffle d’Or
Dr R. -C. Martin-Du Pan. «L’ocytocine: hormone de l’amour, de la confiance et du lien conjugal et social», in Revue médicale suisse 2012; 8:627-30, en collaboration avec les auteurs.