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AGRESSION AU CENTRE-VILLE DE MONTRÉAL  


     NE ME TOUCHE PAS!

En hommage à ma fille

Aux dernières nouvelles, le 24 novembre 2014,   deux  soeurs indiennes de 19 et 22 ans, Aarti et Pooja Kumar se sont faites agressées par trois hommes. Elles se sont défendues...  Ensemble, elles ont commencé à les frapper... Les agresseurs on été subjugés par leurs réactions spontanées.  Elles disent: « Ils nous ont touché et insulté. »  Leurs trois agresseurs ont été  arrêtés.   

J'ai été touché  par leur COURAGE et leur DIGNITÉ. WOW! De toute BEAUTÉ! Des FEMMES qui se lèvent DEBOUT! Tout est en leur HONNEUR.  Un bon exemple à suivre pour toutes les femmes...

 

Un souvenir qui remonte à ma conscience

Et là je me suis souvenue que ma propre fille avait vécu une expérience semblable en 2001 au centre-ville de Montréal.  Elle n'avait que 16 ans.  Je lui ai donc demandé si elle me permettait de partager cet événement dramatique qui pouvait aider d'autres jeunes filles.  Elle accepta avec générosité.

C'était par un beau jour d'été, ils étaient 3 jeunes couples d'adolescents qui allaient se promener sur la rue Sainte-Catherine.  C'était la première fois que ma fille allait sans moi à Montréal.   Je la croyais en sécurité.   Elle était avec son copain et ses autres amis.  Je ne voyais pas l'utilité de m'inquiéter.  Je lui fais quand même des recommandations.  Être vigilante.  Rester en groupe.  Tous heureux et  joyeux, ils se rendent à Montréal. 

Les filles marchent devant et les garçons derrière elles avec une petite distance.  Ma fille bras dessus, bras dessous avec sa meilleure amie, elles s'amusent et rient...  Elles sont près du restaurant les 3 Amigos.  Et surgit une « gang de rue »  qui les tripotent et les insultent... Ma fille a une  FORTE RÉACTION... une BONNE RÉACTION LÉGITIME... Elle dit: « Ne me touche pas !  T'as pas le droit de me toucher...  HEY! »  Et elle le repousse ... Même chose pour son amie...  qui se fait poignasser par un autre gars... Toutes deux,  se défendents... Toutefois,  l'une d'entre elle, la troisième, sous le choc... elle reste figée.   La rue est bondée de monde et personne ne vient à leur secours! Lorsque leurs copains qui sont toujours derrière (un peu plus loin),  réalisent de ce qui se passe...  ils se mettent à courrir vers la « gang de rue »... et ceux-ci prennent la fuite... 

Et là apparaît un homme  (un travailleur de rue) qui conseille aux garçons  qui sont fâchés... de ne pas poursuivre la « gang de rue »... C'était trop dangereux...  Ils les amènent tous dans un restaurant tout près et appelle la police qui arrive assez rapidement.   Tous bouleversés,  ils donnent le signalement des agresseurs.   Ensuite, ils embarquent dans la voiture de patrouille pour leur montrer vers où la «gang de rue » s'est dirigée durant leur fuite.   Ils ont réussi à attraper un agresseur. 

Plus tard en soirée, à la maison, je reçois un appel de l'agente de police pour me dire ce qui venait de se passer... Elle me dit que ma fille allait bien... que tous prenait la route pour revenir à la maison.  Le coeur m'a arrêté quelques instants! Je me dis: « Une chance qu'elle n'était pas seule! » Une heure après, je vois ma fille arrivée, bouleversée.  Je la prends dans mes bras en silence.  Elle se met à pleurer...  Et je lui dis: « Laisse-aller.... »  On s'assoie au salon, sur le sofa.  Je suis près d'elle, de même que son copain.  Après que le surplus d'émotions est sorti... elle me partage tout ce qui s'est passé...  Je l'écoute... l'accueille... la sécurise...  Elle ressent l'amour que j'ai pour elle qui est bien ESSENTIEL avec ce qu'elle est en train de traverser.

Procédures judiciaires

Avec COURAGE ma fille et l'une de ses amies qui a vécu la même agression, ont poursuivie cet agresseur au niveau judiciaire.  C'est moi qui les ai amené et soutenues au Palais de Justice de Montréal.  Même si ce gars a été reconnu coupable des agressions et qu'il  aie eu une amende à payer en dommage et intérêt, qui a été remit à un centre pour agressions sexuelles, ce n'est pas très juste pour ce que les filles ont vécu comme traumatismes, et qui a brisé cette soirée particulière qui devait être fabuleuse. 

En cas d'agression crier « AU FEU! »

Des études ont démontré que lorsqu'une personne se fait agresser et quelle crie: « AU SECOURS! », même s'il y a plein de gens autour...  personne n'osera s'arrêter pour y venir en aide.  Toutefois, si elle hurle: « AU FEU! », il y a plus de chance que l'on vienne lui porter secours...  Aberrant n'est-ce pas! 

Fierté de voir ma fille se lever debout devant l'inacceptable

Je suis fière de ma fille.  Elle a osé se lever debout dignement et s'est affirmée en disant: « NON!  Tu n'as pas le droit de me toucher!  DON'T TOUCH ME! » .  Elle a du cran ma fille tout comme  Aarti et Pooja Kuma.  En se défendant, celles-ci, ne deviennent ni victimes, ni survivantes... elle demeurent bien des vivantes, des femmes battantes qui demandent et impose le respect. Nous devons éduquer à nos filles et nos garçons à vivre dans le respect des uns et des autres, afin que l'harmonie puisse s'enraciner et vivre en toute égalité.

 

Cet article vient bien clotûrer, d'une certaine manière, la campagne du RUBAN BLANC pour enrayer la Violence faite aux Femmes 

Du 24 novembre au 6 décembre

 

 

Blanche Landry, Thérapeute spécialisée
Samedi, 6 décembre 2014
Sainte-Adèle, QC. (Canada)