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Témoignage de Sandra #2

 

 

 

THÉRAPIE INTENSIVE

&

STAGE INTENSIF RÉSIDENTIEL DE 5 JOURS

Vers la Guérison… en France

Il est possible de guérir des traumatismes reliées à l’INCESTE ou à tout autre abus sexuel.

Du Mardi, 29 juin au Samedi, 3 juillet 2009

 

Famille de Lumière

Wow! Ça fait 14 jours que je suis en contact quotidien avec Blanche. D’abord, le stage de 5 jours en France et ensuite, 9 jours en intensif chez moi avec mon mari, mes enfants et moi-même. Parfois mon mari seul avec elle, parfois en couple, les enfants chacun leur tour, moi seule avec elle… Nous sommes une famille de Lumière, nous devenons une famille de Lumière… Je suis contente que mes enfants puissent travailler avec elle, dès leur tendre enfance… pour qu’elle reste tendre, cette enfance si précieuse… je suis heureuse pour eux qu’ils aient accès à leur Lumière, leur essence divine, grâce à elle. Elle peut les amener dans des dimensions de bien-être que je ne suis pas en mesure de leur apporter. Je suis heureuse pour eux, mais ça me fait également très mal… Mon égo a peur de perdre sa place… et si mes enfants aimaient mieux Blanche que moi-même… Le plus important, c’est que mes enfants reçoivent le meilleur possible… Pourquoi, si j’aime vraiment mes enfants, je les empêcherais de recevoir l’amour inconditionnel, l’amour-compassion qu’il y a dans les yeux de Blanche??? Si ça me guérit moi, si ça me remplit moi, pourquoi je les empêcherais de vivre cette plénitude, ce bonheur avec elle… Je reste leur mère, mais Blanche peut les accueillir, les reconnaître et les aimer comme la thérapeute qu’elle est peut le faire… C’est d’aimer mes enfants au-delà de mon égo qui permet cela… même si ça me fait mal…

Permettre à mes enfants de nettoyer leurs blessures, ce n’est pas facile… je leur souhaite de le faire, je mets tout en place pour qu’ils puissent le faire, je sais que tous les parents blessent leurs enfants… mais quand je sais qu’ils sont là, en haut, dans notre salle de travail avec Blanche, quand je sais qu’ils ont de la peine des manques de reconnaissance que j’ai eus envers eux, quand je sais qu’ils sont en colère des manques de tendresse que j’ai eus envers eux, quand je prends conscience des manques de leur père aussi, ça fait mal, et ça fait travailler… malgré tout l’amour qu’on leur porte, on les a blessés… Le savoir avec notre tête, et le vivre avec notre cœur, ce sont deux choses bien distinctes… culpabilité, peine, colère envers moi-même de ces imperfections… ils sont ma chair et mon sang, j’aurais voulu les protéger de toutes les souffrances du monde, et voilà que je prends conscience que je les ai blessés… sans le savoir, et en plus, en pensant faire le mieux… À arrogance, quand tu me tiens… J’étais certaine que ma main de fer (je ne les ai pas frappés!) était plus adaptée que la douceur que je voyais chez les autres mères, j’étais certaine être meilleure que les autres plus souples, plus malléables… ma rigidité les a blessés, mon manque de douceur et de tendresse les a privés d’un besoin et d’une attente normale d’enfant envers leur mère…

Mais tout n’est pas perdu pour eux… Je me prends en main, je travaille sur moi. Mon mari se prend en main, il travaille sur lui… nous travaillons notre couple, nous permettons et favorisons le travail thérapeutique de nos enfants… et en cela, nous devenons une famille de Lumière… et je vois les résultats. Mes enfants se rapprochent de moi, mon grand garçon me fait des gros hugs spontanés, me dit qu’il m’aime… ma fille se colle aussi, est moins capricieuse, plus calme, plus posée… notre Travail à tous, avec Blanche nous permet de vivre ces beaux moments en famille… je me sens de plus en plus dans une belle énergie aimante envers mes enfants, loin de l’énergie du gorille enragé que j’ai déjà été… Mon mari est plus ferme avec eux, plus consistant, plus aimant en ne laissant pas tout passer par paresse d’intervenir… je suis émue de tout cela, voilà la plus grande preuve d’amour envers eux… Oui, j’ai eu des manques envers eux, oui, ils ont été blessés parce que j’étais moi-même perdue (j’ai vécu l’inceste), mais aujourd’hui, nous allons tous mieux… Tout n’est pas perdu, et l’espoir me porte à croire que tout ira pour le mieux, tant que nous ferons notre Travail jusqu’au bout…

Nous devenons une Famille de Lumière, et j’en suis fière… Je permets à mes enfants de devenir des êtres de beauté, au-delà de mon égo… c’est magnifique, et c’est le plus beau cadeau que je peux leur donner… Malgré tout ce qui a pu se passer avant, aujourd’hui, je favorise la pleine éclosion de leur potentiel… Je laisse mon égo et mon orgueil de côté pour permettre à mes enfants de toucher leur plein potentiel et de le développer…

Merci Blanche de faire partie de l’équipe…

Et toutes ces années ou j’ai rêvé que mon mari travaille sur lui aussi… Mais quand il est là, en haut, dans la salle de travail avec Blanche, je sais qu’il travaille pour vrai… peut-être est-il en colère après moi, peut-être a-t-il été blessé par moi… sûrement… peut-être remet-il notre relation en question… ouf! Qu’il travaille sur lui me remet en question, me bouleverse, me brasse par en-dedans… il ne se laisse plus faire comme avant… il me dit ses besoins… il ne veut plus que je sois sa petite princesse et faire tout mes caprices… il me parle de mes manques de tendresse envers lui, mes manques d’ouverture envers lui… ouf… nous travaillons en couple avec Blanche… je ne peux plus me dérober, faire semblant que je suis en contrôle… je me dévoile… j’ose pleurer devant lui, me mettre à nue devant lui, laisser tomber tous les masques, dire la vraie Vérité, au risque de le perdre… au risque d’une séparation… au risque qu’il me juge, me méprise, me rejette… je parle de mes besoins à moi, de mes manques à moi… je reconnais mon manque de tendresse envers lui… je lui demande pardon… je pleure… il reconnaît lui aussi son manque de présence envers moi… il pleure… nous nous regardons dans les yeux, nous avons ce nouveau regard rempli d’amour… nous avons tout risqué, nous récoltons encore plus d’amour… nous respirons profondément en nous regardant dans les yeux… nous sourions à travers nos larmes et nous avons envie de faire l’amour… nous faisons l’amour comme jamais auparavant…

Nous apprenons à communiquer, à être vrai et authentique, sans masques, sans cachette… nous apprenons à nous reconnaître mutuellement, à nous connecter par le cœur, à respirer ensemble… nous apprenons à nous aimer, vraiment, à laisser parler l’amour à travers nos cœurs, nos corps… l’amour est là, et apprenons à le laisser parler d’abord… le ressentiment est là aussi, de vieilles blessures sont là aussi, de la colère est là aussi… nous apprenons à être responsable de ce que nous vivons, à le reconnaître, le partager… nous apprenons à nous écouter dans ce que nous vivons, j’apprends à être moins centrée sur mes besoins, un peu plus sur les siens… il apprend à décrocher de son travail et à être présent à moi… il apprend à me faire l’amour, j’apprends à accueillir cet homme qui me fait l’amour…

Je le regarde dans les yeux, avec tout l’amour du monde… j’aime cet homme, et cet homme m’aime… dans les moments difficiles à venir, je me dois de me souvenir de cela… j’aime la douceur de cet homme, j’aime le courage de cet homme, j’aime la loyauté de cet homme, j’aime les yeux de cet homme quand il me fait l’amour, j’aime la douceur de ces mains sur mon corps frissonnant, j’aime la fougue de cet homme qui m’enlace quand je prépare le repas… j’aime les clins d’œil coquins de cet homme dans une soirée bondée de monde…

Et paradoxalement, j’ai aussi peur. Non pas peur de cet homme en particulier, mais peur de l’Homme en lui… Peur de l’intimité avec un homme, peur de la sexualité avec un homme, peur de l’amour avec un homme, peur du plaisir avec un homme… et paradoxalement, je n’en peux plus de me fermer à cet homme… de me fermer à son amour, son pardon, sa douceur… j’ai le corps en feu, j’ai le vagin en feu… je vis un « oui, je le veux » et « non, je ne le veux pas » en même temps… mais le camp du oui est entrain de l’emporter… je me meurs de m’emmurer, de me refermer et de me refuser le plaisir d’être une femme, dans les bras d’un homme… être une femme, dans les bras de cet homme, celui-là, que je choisis…

Merci Blanche, de faire partie de cette équipe-là aussi…

Je vis des moments magnifiques, glorieux… La Guérison complète et totale est possible, le Travail thérapeutique fonctionne vraiment… je vois les résultats dans mon quotidien… Il reste encore des choses à travailler, des petites et des grosses, mais les liens se font de plus en plus, les morceaux su casse-tête s’emboîtent de plus en plus, je vois de plus en plus clair…

J’étais un gorille enragé quand j’ai vue Blanche en thérapie pour la première fois, il y a 7 ans… et je m’habillais dans la section des hommes des magasins… j’étais bête, rustre, je sacrais comme une charrue, je faisais peur à tout le monde, j’étais arrogante, méprisante, je me pensais meilleure que tout le monde, je ne croyais en rien et surtout pas en moi… mais un détail me dérangeait dans ma vie… un tout petit incident avec un grand-oncle maternel, quand j’avais 8 ans… je venais voir Blanche pour ce tout petit détail… en ouvrant ce tout petit détail, c’est toute une boîte de Pandore qui s’est ouverte… j’ai vécu l’inceste… j’avais vécu l’inceste pendant tant d’année, sans le savoir… mes souvenirs sont tous revenus, un à un, parfois en rafale, parfois espacés… c’est toute ma vie qui s’est envolée, écroulée…

J’étais méfiante… mais qui est cette femme qui prétend m’aider à guérir… guérir de quoi? Je n’ai pas besoin d’elle moi…

Patiemment, petit pas par petit pas, doucement, délicatement, avec compassion, avec admiration et reconnaissance du moindre petit pas de géants… voilà comment Blanche a travaillé avec moi. Je me suis ouverte à cette femme, cet ange, cette Blange… en respectant chacun de mes pas, de mes silences, de mes peurs, avec tact et doigté, elle m’a permis de me dévoiler, elle m’a permis de me dénuder, d’oser être qui je suis réellement… dans ma colère, mes souffrances, mes pleurs, mes hontes, mon mépris de moi-même, mon jugement de moi-même, mes simagrées pour attirer son attention et sa pitié, ma méfiance envers les femmes, ma suspicion envers les thérapeutes… Blanche m’a accueilli dans tout cela que je vivais, sans jamais me juger, sans jamais me crucifier, ni se fâcher… elle m’a bien sûr confronté quand je m’enlisais, quand je me complaisais dans mon caca… sans jamais me juger, toujours dans l’accueil…

Et j’ai fait mon travail… je suis allée chez elle. Et même quand je savais combien douloureux étaient les passages vers la guérison, j’y retournais et j’y retournais… et je plongeais dans les exercices qu’elle me proposait… à la hauteur de plongeon que je pouvais faire à ce moment-là… et j’ai décidé, envers et contre tout, que ma guérison était prioritaire… parfois contre mon mari qui trouvait que ça coûtait cher, parfois contre les jugements que je sentais chez les membres de ma famille qui trouvait que c’était long et que j’étais mieux qu’avant… oui, mieux qu’avant, mais pas guérie totalement…

Mon chemin n’est pas terminé, je le sais… mais je sais aussi que je vais continuer à avancer, jusqu’au bout… je suis à un point de non-retour… impossible de reculer, il n’y a qu’en avant qui existe… et je sais que j’ai toutes les capacités en moi et les aides autour de moi pour atteindre mon but, la guérison… pour moi, la guérison, c’est l’accueil total et complet de la femme en moi… dans toutes ces sphères… la femme mère ; accueillante, apaisante, protectrice, ferme, encadrante… la femme amoureuse ; délicate, tendre, aimante… la femme sexuelle, celle qui ose le plaisir, qui choisit le plaisir, qui est à l’aise dans sa sexualité ; la femme solide et affirmée si nécessaire, douce, mais qui n’a pas froid aux yeux et ne se laisse pas marcher sur les pieds… la femme sociale, qui rit, a du plaisir, des amis, sans masques, sans rôles…

Quand je serai cette femme-là, je serai guérie… quand j’oserai être la femme que je suis véritablement, sans façade, sans protection, sans masque, sans honte, sans retenue, je serai guérie… j’ai une vie secrète… mon secret, mon plus grand secret, ce n’est pas que j’ai vécu l’inceste… mon véritable secret, celui que je cache avec la plus grande hargne, c’est la beauté de ma féminité… quand je vivrai cette féminité au grand jour, je serai guérie…

Ce jour approche…

Merci Blanche, de faire partie de mon équipe…

Sandra Gagnon
Le,12 décembre 2009

 
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