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Témoignage d'André

LETTRE À MON PÈRE

Te souviens-tu papa de moi quand j’étais enfant……

Te souviens-tu papa de mon petit coeur d’enfant qui était si fragile….

Te souviens-tu papa de celui de mes frères et soeurs…

Te souviens tu papa de ce que as été notre enfance….

Te souviens tu papa des pleurs et des cris qui résonnaient dans la maison…

Te souviens tu papa des pleurs de notre mère, la pauvre,dont les cris et les larmes nous transperçaient le coeur quand tu la battait……..

Te souviens-tu papa de tes enfants qui te suppliaient de cesser à coup de coeur meurtris et déchirer…à grand flot de larmes et d’incrédulité…

Te souviens-tu papa des trottoirs geler sur lesquelles je m’enfuyait pied nus pour allez chercher les policiers afin qu’ils te calme…

Te souvient tu de l’immense boule que j’avais dans l’estomac quand ils repartaient et que tu t’en prenaient a un gamin de moins de cinq ans… à mes frères,des bébé et a mes soeurs effrayées…

Te souviens tu papa des soirs d’hiver ou nous devions se terrer sous les lits et dans les placards le temps que tu cuve ta bière et ta violence….

Te souviens tu papa des coups de pieds et des coups de poing que tu donnaient a notre mère qui,que Dieu la garde, devait te servir toi le roi des père et les six enfants qu’elle chérissait…

Te souviens tu papa d’avoir si souvent bu pour être ce que tu était…

Te souviens tu papa de la fois ou les médecins ton enfermer pour une dépression, supposément…et que moi,ma soeur aîné et ma soeur cadette avions été placés a Louiseville sur une ferme…..

Te souviens tu papa des mauvais traitements que nous avons reçu a cette endroit…te souvient tu du fouet que je recevais souvent sans raison et de mes soeurs qui pleuraient…

Te souviens tu papa de la déchirure que ça as causée a notre pauvre mère quand des travailleurs sociaux lui ont enlever ses trois plus jeunes…ses amours de petits anges dont le coeur avaient été broyer a jamais par la violence que tu avait et l’alcool que tu buvait…

Te souviens tu papa que ta propre mère,notre grand-mère,était venu nous chercher pour nous ramener à Montréal.

Te souviens tu papa de ta supposer guérison quand tu était revenu toi aussi avec maman…à la maison…te souviens tu que tu n’était pas guérit..te souviens tu que tout avait recommencer sans que rien n’ait changer…

Te souviens tu papa que des enfants qui vois leur mère pleurer et battu ont a jamais des blessures sur le coeur qui ne cicatriserons qu’a leurs décès.

Te souviens tu papa de mon adolescence,quand j’avais seize ans et que j’ai mis six balles dans ma carabine et que je l’ai placer dans un coin de ma chambre parceque je voulais en finir avec toi cette soirée là….. Oui papa,moi je me souvient être rendu si brimé dans ma vie et avoir eu un si grand désespoir qui me suivait depuis ma naissance que ce soir là j’ai voulu en finir avec toi et que je voulait te tuer…Un fils qui tue sont père…quel gachis de la vie…quelle bêtise.

Savait tu papa que ce soir là quand j’ai eu seize ans et quand tu as voulu t’en prendre a maman encore une fois et que je t’ai dis de prendre la porte en donnant un violent coup de poing sur la table que si tu ne sortait pas je t’aurais probablement abattu de six balles…..

Savait tu papa que Dieu existe parceque si je ne l’ai pas fait il n’y as que lui qui pouvait m’en empêcher.

Savait tu papa qu’après ton départ de la maison maman est devenu un être humain et non une bête….

Savait tu papa a quel point tu as pu nous détruire maman et nous et laisser des marques qui me brûle encore aujourdhui…mes frères et soeurs sûrement aussi…….

Savait tu papa que quand maman est morte il y as un dizaine d’années que j’ai pleurer parce que je la perdait mais aussi que j’ai verser des larmes de joie parceque,sans nul doute, elle enfin été libérée de cette vie misérable qu’elle as connue…

Ce que tu ne sait pas papa c’est que en février quand j’ai été te voir a l’hôpital et qu’un grave cancer te grugeait que j’ai eu de la pitié pour toi et de la compassion…

Ce que tu ne sait pas papa c’est que ce soir là je t’ai tout pardonner car je n’ai pas le pouvoir de te condamner..je n’ai que la force d’aimer…c’elle que Dieu veut bien me donner…

Savait tu papa qu’a ta mort je n’ai pu verser de larme… c’est que vois tu papa…j’en ai peut-être trop verser quand j’était petit………………

Sans rancune Papa…….je t’aime maman……

André Julien, octobre 2001

Quel lettre touchante! Elle nous révéle cette misère humaine que peuvent vivre tant de femmes et enfants à travers la VIOLENCE CONJUGALE.

André m’avoue qu’il a écrit ce texte dans le but de se vider le coeur, mais aussi d’aider qui que ce soit à voir qu’il y a une vie après l’enfer… Le contenu de ce texte a été retranscrit intégralement comme l’original afin de garder toute sa substance véridique qu’il a partagé avec son coeur et ses larmes.

André est un artiste-peintre avec beaucoup de talents. J’aime beaucoup sa créativité.